Yoeli Nogobe Kirindi, chef d'une rue à Uvira dans la province du Sud-Kivu, avait été invité le 24 janvier par son responsable hiérarchique pour "concourir à une enquête menée dans son entité mais il n'est plus réapparu", écrivent ses proches dans une lettre adressée au procureur militaire d'Uvira, et parvenue à l'AFP. La famille a ensuite appris l'arrestation de M. Yoeli et affirme que "tous les efforts pour lui rendre visite et lui apporter le nécessaire pour sa survie étaient systématiquement annulés par les policiers et militaires" qui le gardaient dans un cachot de la ville.Mardi, "nous avons trouvé son corps inerte dans la morgue" de l'hôpital général d'Uvira et "un aperçu sommaire du cadavre relève des traces de traumatismes sur les côtés et les bras, ce qui nous pousse à croire qu'il a trouvé la mort à la suite de tortures infligées", peut-on lire dans cette lettre signée par sept membres de la famille. Selon les déclarations à l'AFP d'André Byadunia, porte-parole de la société civile locale, M. Yoeli a été arrêté avec deux autres responsables locaux le 24 janvier après la mort de trois militaires congolais tué par des hommes armés non identifiés. Les tentatives de la société civile pour visiter ces détenus ont été vaines.Interrogé par l'AFP, le major Delphin Etula en charge de l'enquête a qualifié de "rumeurs les informations évoquant la torture" ayant conduit à la mort de M. Yoeli.Le nouveau président congolais Félix Tshisekedi a promis de s'investir pour le respect des droits de l'Homme en RDC.
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