Des experts étrangers sont arrivés en République démocratique du Congo (RDC) pour étudier la faisabilité d'une révision "plus large" du processus de compilation des résultats des élections législatives du 28 novembre.
Il s'agit d'une "petite équipe d'experts électoraux internationaux" fournie par les organisations américaines National Democratic Institute (NDI) et International Foundation for Electoral Systems (IFES) qui est arrivée mercredi, indique leur communiqué conjoint reçu jeudi à l'AFP.
"L'équipe va évaluer la disponibilité des données cruciales et les personnels nécessaires pour une révision plus large du processus de compilation des résultats des élections législatives du 28 novembre", a indiqué le président de l'IFES, William Sweeney, cité dans le texte.
"L'objectif (...) est de déterminer s'il est possible de vérifier les résultats des élections à travers une révision plus large des opérations et de proposer des conseils sur la forme qu'un tel effort pourrait prendre", a précisé le président du NDI, Kenneth Wollack, également cité dans le communiqué.
L'équipe rencontrera notamment les autorités en charge des élections, les principaux partis politiques et les observateurs électoraux nationaux et internationaux.Elle devrait rester en RDC pour "une durée approximative de trois semaines".
La présidentielle, couplée aux législatives, a été remportée par le chef de l'Etat sortant Joseph Kabila avec 48,95%, devant l'opposant Etienne Tshisekedi (32,33%), qui s'est autoproclamé "président élu", dénonçant des irrégularités aussi constatées par plusieurs pays et observateurs nationaux et internationaux.
L'Union européenne avait déclaré le 20 décembre qu'elle "réévaluerait son soutien" à la RDC en fonction des "prochaines étapes du processus démocratique congolais".
La Commission électorale (Céni) avait alors partiellement suspendu la compilation des résultats "en vue de garantir la transparence et la crédibilité" du processus et en attendant "l'arrivée des équipes de supervision et d'appui technique international" proposées par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne.
Mais la Céni, qui doit annoncer le 13 janvier les résultats complets provisoires, a levé la suspension le 28 décembre.Entre autres parce que la venue des experts se faisait attendre et que leur mandat restait imprécis. "Encore une fois, la Céni n'est pas en déficit technique", a assuré Jacques Djoli, vice-président de la Commision électorale.La venue d'experts vise "tout simplement (à palier) un problème de foi - qu'on appelle ailleurs crédibilité - et donc de croyance, en ce que nous faisons", a-t-il ajouté.
Près de 19.000 candidats se présentent pour seulement 500 sièges à l'Assemblée nationale.
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