Depuis jeudi, les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri ont été placées sous le régime de l'état de siège par le président Félix Tshisekedi. Des officiers de l'armée et de la police, nommés pour remplacer les autorités civiles, sont déjà sur place."Dimanche à Halungupa dans le secteur de Rwenzori, nos troupes ont pris de l'ascendance sur l'ennemi ADF. Nous avons vu effectivement dix corps des éléments ADF tués. C'est un bilan encore provisoire", a déclaré à l'AFP le lieutenant Antony Mualushayi, porte-parole de l'armée à Beni (Nord-Kivu, Est)."Nous sommes déterminés à en finir une fois pour toute avec les ADF. C'est le premier bilan positif de l'état de siège à son troisième jour. Cet état de siège doit donner à la population de la région de Beni la possibilité de vivre dans une zone ou règne la paix", a-t-il ajouté.Interrogé, un porte-parole des experts du Baromètre sécuritaire du Kivu (KST en anglais), déployés dans cette région a déclaré à l'AFP n'avoir compté "pour l'instant que cinq corps" des ADF tués dans cette offensive menée dimanche par l'armée congolaise.Dans la journée, une délégation d'officiers ougandais est arrivée à Beni, selon un correspondant de l'AFP dans cette ville. L'armée et les autorités n'ont pas souhaité s'exprimer sur cette présence.Samedi dans le secteur de Rwenzori, le chef de la localité Kilya et son fils ont été tués par balles par un militaire "visiblement incontrôlé", selon l'organisation Nouvelle société civile congolaise (NSCC). L'information a été confirmée à l'AFP par des experts du Baromètre sécuritaire du Kivu.Les Forces démocratiques alliées sont l'origine des rebelles musulmans ougandais, qui ont fait souche en RDC où ils se sont installés en 1995. Les ADF sont de loin le plus meurtrier des 122 groupes armés recensés dans l'Est congolais par le KST: ces dix-huit derniers mois, ils sont accusés du massacre de plus de 1.000 civils.Le 11 mars, les Etats-Unis ont placé ce groupe armé parmi les "groupes terroristes" affiliés aux jihadistes de l'Etat islamique (EI).Depuis 2019, l'EI a revendiqué certaines des attaques attribuées aux ADF.Riches en minerais, à la frontière de l'Ouganda, du Rwanda et du Burundi, les provinces du Nord et du Sud-Kivu (est) ont basculé dans la violence lors des deux guerres du Congo (1996-97, 1998-2003), sans retrouver une vraie stabilité depuis.Plus au nord, la province de l'Ituri a de nouveau basculé dans la violence fin 2017 après une accalmie d'une quinzaine d'années.
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