Les concertations nationales congolaises ont proposé jeudi, deux jours avant leur clôture, un catalogue de bonnes intentions, prônant une meilleure gouvernance et un renforcement du rôle de l'Etat en République démocratique du Congo (RDC).
Les rapporteurs de quatre des cinq commissions de ces assises se sont succédés pendant plusieurs heures à la tribune du Parlement à Kinshasa devant des centaines de délégués réunis en plénière pour égrener cette longue liste.
Ces préconisations vont de l'installation d'une commission nationale des droits de l'Homme, et de la libération de quelques prisonniers politiques à la promotion des classes moyennes en passant par le rapatriement de la dépouille de Joseph Mobutu maître du pays de 1965 à 1997, date de l'arrivée au pouvoir, par les armes, de Laurent-Désiré Kabila, père de l'actuel président, Joseph Kabila.
Nombre de ces recommandations prônent un simple respect des lois et de la Constitution existantes, ou des mesures déjà planifiées, comme la mise en oeuvre d'un recensement national, ou d'autres longtemps retardées comme l'organisation d'élections municipales, provinciales et sénatoriales.
Alors que des pans entiers de la moitié est du pays restent sous la coupe de groupes armés ou sont le théâtre de combats entre troupes régulières et milices, les délégués ont réaffirmé la nécessité d'une armée et d'une police véritablement républicaines, échappant à l'emprise d'intérêts catégoriels, ethniques ou financiers.
Les délégués préconisent également l'érection dans les principales villes du pays de monuments à la mémoire des millions de victimes des deux guerres du Congo (1996-1997 et 1998-2003) et des combats qui continuent dans l'Est.
Il appartient désormais au président Kabila, dans un discours de clôture devant le Parlement, prévu samedi, la suite qu'il entend donner à ces suggestions.
Ouvertes le 7 septembre, les concertations nationales ont rassemblé des délégués de la majorité et d'une partie de l'opposition et de la société civile.Elles sont boudées par le chef du premier parti d'opposition, Etienne Tshisekedi, qui ne reconnaît aucune légitimité au chef de l'Etat depuis sa réélection contestée de 2011, ainsi que par Vital Kamerhe, ex-meilleur allié de M. Kabila et aujourd'hui opposant très actif.
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