La Mission de l'ONU en République démocratique du Congo (Monusco) va renforcer sa présence dans le territoire de Beni, théâtre d'une série de massacres qui ont fait une centaine de morts courant octobre, a annoncé samedi son chef, Martin Kobler.
"J'accueille favorablement la requête exprimée par le président Kabila hier (vendredi) matin à Beni demandant à la Monusco de renforcer sa présence dans la région", a déclaré M. Kobler dans un communiqué.
"Ces renforts permettront aux FARDC (armée congolaise) d'engager les rebelles de l'ADF (Forces démocratiques alliées) plus vigoureusement", a précisé M. Kobler.
Courant octobre, une série de massacres a fait une centaine de morts dans différentes localités du territoire de Beni, dans l'instable province du Nord-Kivu.
"En plus des renforts de la Brigade d'intervention (au mandat offensif), la Monusco a d'ores et déjà apporté des moyens d'appui et des renseignements à la douzaine de régiments des FARDC actuellement engagés dans les combats contre l'ADF", poursuit le communiqué de la Monusco.
Et "depuis les récentes attaques perpétrées contre les populations civiles à Beni, la Monusco a multiplié les opérations conjointes aux côtés des FARDC, y compris en menant des patrouilles de nuit", est-il ajouté.
Les rebelles musulmans ougandais de l'ADF, actifs dans une zone montagneuse de la région depuis 1995, sont accusés des assassinats, qui ont ciblé des hommes, femmes et enfants, tués à l'arme blanche, et parfois décapités.
Vendredi, face à la population de la ville de Beni, le président congolais Joseph Kabila a affirmé que son pays allait "vaincre" l'ADF, et a demandé pour cela le concours de la population locale et de la Monusco.
Depuis janvier, l'armée congolaise et la Monusco ont lancé une série d'attaques qui ont affaibli l'ADF, qui a toutefois conservé une capacité de nuisance et repris l'initiative depuis la mort brutale, en août, du général Jean-Lucien Bahuma, chef des opérations pour l'armée.
Après les massacres, la Monusco a été la cible d'attaques violentes de la part de civils lui reprochant de n'avoir pas empêché les tueries.
Les Casques bleus comptent quelque 20.000 hommes - dont 3.000 dans sa brigade d'intervention - chargés de protéger les civils et d'appuyer l'armée dans la lutte contre les nombreux groupes armés locaux et étrangers qui sévissent dans l'est congolais, parfois depuis deux décennies.
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