RDC: les femmes doivent être "protégées", selon une experte de l'ONU

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KAMPALA (RDCongo) (AFP)

Les femmes en RDC doivent être "respectées et protégées" a déclaré samedi l'envoyée spéciale de l'ONU pour les violences sexuelles dans les conflits, Margot Wallström, en visitant des villages de l'est du pays, dont des habitants ont critiqué l'action de l'ONU.

Les femmes "transportent l'eau et le bois, elles travaillent dans les champs, préparent les repas, elles portent les enfants et les éduquent", a expliqué Mme Wallström aux communautés des villages de Kampala et Nyosi, près de Walikale, au Nord-Kivu (est), où des groupes armés sont accusés de commettre des violences contre les civils.

"Elles doivent obtenir le soutien de leur communauté, de leurs maris, des leaders religieux, des chefs de village.Elles doivent être protégées et respectées.Ceci est le rôle des hommes", a-t-elle ajouté.

"Les femmes ne sont pas coupables.Ce sont les auteurs des viols qui doivent avoir honte", a insisté Mme Wallström, qui était accompagnée par Leïla Zerougui, la représentante spéciale adjointe de Ban Ki-moon en RDC, et du commandant de la force de la Mission de l'ONU au Congo (Monusco), le général indien Chandr Prakash.

Cette visite intervient deux mois après l'attaque de 13 villages du territoire de Walikale par des rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et des milices Maï-Maï qui sont accusés d'avoir violé "jusqu'à 500" personnes, dont des enfants, fin juillet-début août, selon l'ONU.

Les villageois ont réclamé plus de protection et critiqué l'action des casques bleus, accusés d'avoir échoué à protéger les civils après les viols massifs.

"Pourquoi, alors que chacun sait où se trouvent les FDLR, la Monusco et (l'armée congolaise) ne les chassent pas du territoire ? Pourquoi attendre que nous soyons attaqués pour envoyer une délégation ?", a ainsi demandé l'un d'eux.

En réponse, Mme Zerougui a déploré que "sur tout le territoire de Walikale, il n'y a que 100 casques bleus"."Avec si peu d'hommes, il est impossible de sécuriser chaque zone", a reconnu de son côté le général Prakash.

Mme Wallström, qui s'est entretenue à Walikale avec des autorités et des ONG, devait se rendre dimanche dans un camp de personnes déplacées près de Goma, le chef-lieu du Nord-Kivu.

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