La publication de tous les résultats provisoires des élections législatives de la fin 2011 en République démocratique du Congo, initialement prévue ce vendredi, est reportée au 26 janvier, a annoncé la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
Les évêques catholiques congolais avaient demandé jeudi à la Céni de "corriger impérativement les graves erreurs" relevées lors des scrutins présidentiel et législatifs à un tour du 28 novembre 2011 ou de "démissionner", jugeant "inacceptable" le processus en cours de compilation des résultats des législatives.
Les résultats des circonscriptions des provinces seront donnés "à partir du 18 janvier", et complétés avec les quatre circonscriptions de la capitale Kinshasa le 26 janvier, précise un communiqué de la Céni.
"Dans le souci de garantir la transparence et la crédibilité des opérations de compilation", la Commission indique que les membres de son bureau sont "en mission" dans les provinces "en vue de procéder à la vérification et, le cas échéant, au recomptage des résultats" dans des circonscriptions où des "cas de contestation et de réclamation" lui sont parvenus.
"Ces différentes équipes déployées poursuivent leurs travaux et leurs conclusions seront prises en compte lors de la délibération générale des résultats provisoires", assure-t-elle.
La Céni justifie le report du 13 au 26 janvier par la suspension pendant deux semaines en décembre des opérations de compilation à Kinshasa.
La Céni avait déjà donné les résultats provisoires de 107 des 169 circonscriptions.
Environ 19.000 candidats ont brigué les 500 sièges de l'Assemblée, dont près de 5.500 pour les 51 sièges des circonscriptions de Kinshasa.
La présidentielle a été remportée par le chef de l'Etat sortant Joseph Kabila.Il a devancé l'opposant Etienne Tshisekedi qui s'est autoproclamé "président élu" après avoir rejeté les résultats de la Céni et dénoncé de nombreuses irrégularités, constatées également par plusieurs pays, des observateurs nationaux et internationaux et l'église catholique congolaise.
La Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) a déclaré jeudi que le processus a été "entaché de graves irrégularités qui remettent en question la crédibilité des résultats publiés" pour la présidentielle, sans dire si elles changeaient l'ordre d'arrivée des candidats, ni demander l'annulation du scrutin.
La Cenco, qui avait déployé 30.000 observateurs électoraux, a "bien fait de ne pas franchir la ligne rouge parce qu'elle n'a pas de preuves disant que c'est un autre qui a gagné", a dit à l'AFP Aubin Minaku, secrétaire général de la Majorité présidentielle.
En revanche, l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti de M. Tshisekedi, estime que "comme nous, l'Eglise catholique conclut à l'illégitimité de Joseph Kabila", a assuré jeudi dans un communiqué son secrétaire général Jacquemain Shabani.
Pour le porte-parole du gouvernement Lambert Mende, l'"inexpérience" de la Céni incombe à la société civile, l'opposition, la majorité et l'église qui avaient "demandé à un moment inopportun le départ de l'ancienne équipe" de l'ex-Commission électorale (CEI), remplacée par la Céni à quelques mois des scrutins de 2011.
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