Pendant plus de trois heures, ces miliciens démobilisés ont placé des barricades à hauteur de la localité de Mubambiro, empêchant toute circulation sur le tronçon de la route stratégique qui relie Goma à Sake."Nous manifestons pour dénoncer notre condition de vie. Depuis 2018, nous sommes à Mubambiro, nous n'avons ni nourriture, ni médicaments. Hier un camarade est mort de la faim", a déclaré à l'AFP un manifestant, qui a demandé à rester anonyme."Nous lançons un appel au gouvernement pour qu'il prenne en charge ces ex-miliciens, candidats à la démobilisation afin de motiver ceux qui sont encore en brousse à quitter les groupes armés", a réagi auprès de l'AFP Lwabo Mufuni, président du conseil des jeunes du territoire de Masisi (Nord-Kivu, est). Dans cette province du Nord-Kivu, sur 3.000 combattants qui avaient adhéré au processus de démobilisation, 2.000 sont retournés en brousse, selon un décompte réalisé en avril par le programme gouvernemental de Désarmement, démobilisation et réinsertion communautaire au Nord-Kivu.Comme les autres provinces de l'Est de la RDC, le Nord-Kivu est en proie à des violences depuis environ 25 ans en raison de la présence d'une centaine de groupes armés locaux et étrangers.Pour mettre fin à l'activité de ces groupes, les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri ont été placées en état de siège depuis le 6 mai par le président Félix Tshisekedi, qui a notamment nommé des officiers de l'armée et de la police pour remplacer les autorités civiles.Le chef de l'État et les nouveaux responsables provinciaux ont multiplié les appels aux miliciens pour qu'ils quittent ces groupes armés.Depuis l'arrivée au pouvoir de M. Tshisekedi en janvier 2019, des dizaines des ces groupes ont fait part de leur volonté de déposer les armes.
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