Plusieurs soldats de la Mission de l'ONU en République démocratique du Congo (Monusco) ont été tués mardi dans une embuscade tendue dans le territoire de Beni, dans l'est du pays, a annoncé le chef de la Monusco, Martin Kobler.
"C'est avec tristesse et colère que je viens d'apprendre le décès de Casques bleus dans une embuscade près de Béni", un grand carrefour commercial situé dans le nord de la province troublée du Nord-Kivu, a annoncé M. Kobler sur son compte Twitter, sans préciser le nombre de soldats tués.
Interrogé par l'AFP, M. Kobler a expliqué à l'AFP qu'il "condamnait fermement ces attaques contre les Casques bleus.Il a exprimé son soutien aux familles des victimes - mortes et blessées - mais n'a pas pu donner un bilan précis."On est en train d'investiguer maintenant", a-t-il simplement indiqué.
L'administrateur du territoire de Beni, Amisi Kalonda, a indiqué qu'il n'avait "pas de bilan" mais a précisé que l'"attaque" a ciblé un "convoi de soldats tanzaniens tombé dans une embuscade tendue par l'ennemi, l'ADF", les rebelles musulmans ougandais des Forces démocratiques alliées.
Selon lui, l'attaque s'est déroulée dans la région d'Oicha, à une vingtaine de kilomètres au nord de Beni.A une vingtaine de kilomètres plus loin dans la zone de Kokola l'armée affronte des rebelles de l'ADF depuis dimanche dans des combats à l'arme "lourde et légère", a signalé l'armée.
L'armée a fait état de "16 morts côté rebelles et de 4 morts et deux blessés côté FARDC (armée)".La société civile du territoire de Beni n'a pas de chiffre quant aux pertes chez les rebelles, mais affirme que l'armée a esuyé de lourdes pertes: "28 morts parmi les FARDC, 22 blessés, 8 capturés".
Lundi soir dans un communiqué, M. Kobler avait condamné "fermement le fait que l'on ait tiré sur l'un de nos hélicoptères dans le territoire de Beni".Le communiqué précisait que l'attaque avait été perpétrée par des "hommes armés non identifiés" dans la région d'Oicha.
D'octobre à décembre, plus de 260 personnes, pour l'essentiel des civils (hommes, femmes et enfants), ont été tuées, pour la plupart à l'arme blanche, dans la ville de Beni et ses environs dans une succession de massacres attribués aux rebelles musulmans ougandais de l'ADF.
En décembre, une opération conjointe de l'armée congolaise et de la Monusco avait contribué à ramener le calme mais les tueries n'ont pas cessé totalement et se sont étendues à des zones limitrophes de la Province-Orientale au tournant de l'année.
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