"Presque 80% du territoire congolais est réunifié sous l'autorité de l'Etat" en République démocratique du Congo (RDC), a déclaré mercredi le chef adjoint de la mission de l'ONU pour la stabilisation du pays (Monusco).
"C'est extraordinaire ce que les Nations unies ont fait dans ce pays.Nous en sommes fiers", a déclaré le général Abdallah Wafy, représentant spécial adjoint du secrétaire général de l'ONU pour la RDC.
Aujourd'hui, "presque 80% du territoire congolais est réunifié sous l'autorité de l'Etat congolais avec une police nationale, des institutions de sécurité, une armée, des institutions qui fonctionnent", a-t-il détaillé lors d'une conférence de presse à Kinshasa.
La Monusco est présente en RDC depuis 1999.Ses effectifs n'ont cessé de croître et son mandat de se renforcer, mais elle s'est montrée jusque-là incapable de ramener la paix dans l'ensemble du pays, grand comme cinq fois la France.Son coût de fonctionnement est de 1,5 milliard de dollars par an.
Elle emploie désormais environ 20.000 hommes en uniforme et est autorisée à utiliser la force de manière offensive pour neutraliser les dizaines de groupes armés qui pullulent encore sur de vastes portions de la moitié est du pays.
Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se réunir le 27 mars pour prolonger d'un an le mandat de la Monusco, qui arrive à échéance à la fin du mois.
Les Casques bleus ont eu longtemps mauvaise presse en RDC, où la population leur a souvent reproché de faillir à leur mission de protection des civils.
La perception de leur action s'est néanmoins améliorée depuis l'offensive victorieuse de l'armée congolaise, soutenue par la brigade d'intervention de l'ONU, ayant permis de défaire en novembre la rébellion du Mouvement du 23 Mars.
La Monusco se voit désormais reprocher de laisser trop de temps aux autres groupes rebelles pour déposer les armes.
Elle a adressé mardi un nouvel avertissement à tous les groupes armés, au premier rang desquels les rebelles rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), les sommant de se démobiliser "sous peine d'être désarmés de force".Le général Wafy a laissé entendre que le lancement d'une offensive conjointe de l'armée congolaise et de la Monusco contre les FDLR était imminente.
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