Le chef rebelle congolais "Morgan" qui s'était rendu samedi dans le Nord-Est de la République démocratique du Congo a été tué lundi alors qu'il tentait de s'échapper, a-t-on appris de source militaire.
"Il a voulu s'échapper, il y a eu échange de tirs entre nos élements des FARDC (armée gouvernementale) et sa bande.Morgan a été blessé aux deux jambes et il est décédé des suites de ses blessures", a déclaré à l'AFP le lieutenant-colonel Jean-Claude Kifwa, porte-parole de l'armée en province Orientale (Nord-Est).
D'après lui, Paul Salada, de son vrai nom, est décédé "dans un hélicoptère de la Monusco", la Mission de l'ONU en RDC, qui devait l'évacuer pour des soins.La Monusco n'a pas pu réagir à l'information dans l'immédiat.
Le porte-parole militaire a expliqué qu'il y avait eu "sept morts côté assaillants, deux blessés FARDC", et que "deux civils" ont été touchés quand "Morgan voulait fuir et tirait dans tous les sens".En outre, "une trentaine" de miliciens ont été "capturés".
Il a précisé que les affrontements se sont produits à Molokayi, à une trentaine de kilomètres d'Epulu, un parc classé au patrimoine mondial de l'Unesco et où, en juin 2012, Morgan et ses hommes avaient tué dix gardes du parc et quinze okapis, mélange de zèbre et de girafe que l'on trouve uniquement dans le nord-est congolais.
Morgan s'était rendu dans des circonstances peu claires aux FARDC avec une quarantaine de ses hommes dans le village de Badengaido, dans le district de l'Ituri, en Province-Orientale, limitrophe de l'Ouganda.
Les rebelles avaient pu conserver leurs armes - celles dont ils se sont servis pour attaquer les FARDC.
"Ils avaient des armes.C'était une question de les rassurer parce qu'ils posaient des préalables (...) En fait, c'était un piège, une simulation de sa part", a souligné le porte-parole militaire.
Selon le dernier rapport des experts des Nations unies sur la RDC publié en janvier, Morgan, responsable de nombreuses violations graves des droits de l'homme (viols, enlèvements, esclavage sexuel) s'est spécialisé dernièrement dans "l'attaque de mines d'or" après avoir été longtemps actif dans le braconnage d'éléphants.
Ce bandit de grand chemin qui écume les districts du Haut-Uélé et de l'Ituri, dans l'extrême Nord-Est de la RDC bénéficierait, selon les experts de l'ONU de solides soutiens au sein du haut commandement militaire de la Province-Orientale.
Depuis la victoire des troupes gouvernementales sur la rébellion du M23 en novembre, Kinshasa a appelé toutes les milices présentes en RDC à déposer les armes sous peines d'être désarmées par la force par l'armée avec le soutien de la Mission de l'ONU en RDC (Monusco).
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