Président de la Commission électorale au début des années 2010 sous le régime Kabila (2001-2019), le pasteur Daniel Ngoy Mulunda "est condamné à trois ans de prison pour atteinte à la sécurité de l'État, incitation à la haine tribale et propagation de faux bruits", a déclaré à l'AFP Georges Kapiamba de l'organisation Association pour l'accès à la justice (Acaj), présent à l'audience.Sa condamnation est un nouveau coup porté contre l'entourage de l'ancien président, en pleine offensive de son successeur Félix Tshisekedi pour consolider son pouvoir.Le pasteur était poursuivi pour avoir posé des conditions au maintien du Katanga dans le giron de l'unité nationale congolaise, lors d'une cérémonie le 16 janvier à la mémoire de Laurent-Désiré Kabila, père et prédécesseur de Joseph Kabila, assassiné jour pour jour 20 ans auparavant."S'ils ne veulent pas que le Katanga se coupe (du reste de la RDC, ndlr), ils doivent respecter nos dirigeants et plus particulièrement notre leader du Katanga, le président honoraire, le sénateur à vie, Joseph Kabila Kabange", avait-il déclaré à Lubumbashi."Le jugement contre notre client a été rendu nuitamment par le tribunal en l'absence du prévenu et de ses avocats", a dénoncé l'avocat de la défense, Me Jean Mbuyu, interrogé par l'AFP.Mercredi également, l'Assemblée a fait tomber le Premier ministre proche de M. Kabila en adoptant largement une motion de censure contre son gouvernement.M. Tshisekedi a mis fin le 6 décembre à la coalition au pouvoir qu'il formait avec son prédécesseur depuis son investiture en janvier 2019.
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