"A cause des rumeurs d'une présence de l'ennemi à 5 km, il y a un déplacement massif de la population qui se dirige vers Beni", a déclaré à l'AFP Euphrem Kasereka, bourgmestre (maire) de la commune rurale de Mangina (Nord-Kivu)."On va tout faire pour inviter la population dès demain (dimanche) à revenir dans la cité. Aujourd'hui (samedi), c'était impossible d'arrêter cette masse en mouvement", a-t-il expliqué. Le responsable a précisé qu'il n'y avait pas de "présence des ADF près de Mangina".Située à 30 km de la ville de Beni, la commune rurale de Mangina compte 72.422 habitants, selon son bourgmestre qui a déploré que "presque tous les habitants aient pris la route de Beni et des villages environnants"."Je ne peux prendre aucun risque. Nous avons vu des ADF près de nos champs. Nous avons donné l'alerte et nous quittons (la ville) parce que lorsqu'ils tuent, l'armée intervient après leur fuite", a déclaré à l'AFP Floribert Paluku, enseignant de Mangina.Emportant l'essentiel, des habitants se dirigeaient vers Beni, au sud de leur commune, par petits groupes portant des baluchons, des matelas, des ustensiles de cuisines et des enfants. Les plus chanceux se déplaçaient à moto ou perchés sur les carrosseries de gros véhicules.Des centaines d'enfants et des adultes sont déjà arrivés par vagues à Beni, en provenance de Mangina, a rapporté un correspondant de l'AFP.Sur place à Mangina, quatre véhicules blindés avec une vingtaine de Casques bleus sont déployés, a témoigné Georges Muyisa, aviateur. Des policiers et des militaires congolais sont également visibles dans la cité.A l'origine, les ADF sont des rebelles musulmans ougandais qui se sont installés dans l'est de la RDC en 1995. Ils ne lancent cependant plus d'attaques contre les frontières de l'Ouganda voisin depuis des années.Les ADF "possèdent les caractéristiques à la fois d'un groupe armé et d'une organisation criminelle, et semblent suivre une idéologie islamiste extrême", selon un rapport remis au Conseil de sécurité des Nations unies.Ils sont accusés d'avoir massacré plus de 300 civils en représailles aux opérations militaires lancées contre leurs fiefs.
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