Une partition du Soudan pourrait devenir une "maladie contagieuse" qui menacerait d'autres pays africains, a mis en garde dimanche le numéro un libyen Mouammar Kadhafi, à l'approche d'un référendum au cours duquel le Sud Soudan pourrait opter pour l'indépendance.
"Ce qui se passe au Soudan pourrait devenir une maladie contagieuse qui affectera toute l'Afrique", a déclaré le colonel Kadhafi à l'ouverture d'un sommet afro-arabe à Syrte en Libye, auquel participe le président soudanais Omar el-Béchir.
"On doit reconnaître que cet évènement est dangereux.La partition probable du Soudan changera la carte du pays.Mais d'autres cartes (de pays africains) vont changer aussi", a-t-il prévenu.
Les Sud-Soudanais doivent choisir le 9 janvier entre le maintien de l'unité avec le reste du Soudan ou l'indépendance.Un second référendum est prévu simultanément sur le statut de la région contestée d'Abyei, située à la lisière du Nord et du Sud du Soudan.
Les deux référendums "continuent d'être une source d'inquiétude vue la complexité des problèmes d'avant et d'après-référendum, qui doivent être résolus", a déclaré de son côté le président de la Commission de l'Union africaine Jean Ping.
Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a indiqué quant à lui qu'il craignait "l'impact du référendum sur la sécurité et la stabilité dans une vaste partie de l'Afrique et du Moyen-Orient.
Il a indiqué que la Ligue arabe oeuvrait actuellement avec les Soudanais au "règlement des questions en suspens d'avant et d'après-référendum", soulignant la nécessité d'une "bonne préparation".
Il a appelé à un "scrutin crédible et transparent traduisant la volonté de la population du Sud-Soudan et de la région d'Abyei".
Dans un projet de "déclaration de Syrte", dont l'AFP a eu une copie, les chefs d'Etat arabes et africains soulignent la nécessité de "respecter la souveraineté du Soudan, son intégrité territoriale et son indépendance" et affirment leur "refus total de toute tentative de porter atteinte à sa souveraineté, son unité, sécurité ou stabilité".
Ils soulignent également "l'importance d'achever les négociations sur les questions et les modalités d'après-référendum dans le Sud-Soudan".
Selon le document, ils réaffirment par ailleurs leur "rejet des résolutions de la Cour pénale internationale (CPI) contre le président soudanais" qui fait l'objet d'un mandat d'arrêt international de la CPI.
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