Une réunion ministérielle du Conseil de sécurité de l'ONU a exprimé mardi sa "profonde préoccupation" concernant les retards dans le financement de l'organisation du référendum au Sud-Soudan prévu le 9 janvier et par la situation au Darfour.
Dans une déclaration liminaire prononcée par le ministre des Affaires étrangères britannique William Hague, le Conseil de sécurité a critiqué les retards pris par Khartoum pour apporter les financements nécessaires à l'organisation du référendum.
Le Conseil de sécurité "se déclare préoccupé par les retards persistants observés dans le versement à la Commission (des élections) de l'intégralité des fonds nécessaires à la poursuite des préparatifs".
Le Conseil invite le gouvernement de Khartoum "à agir d'urgence" pour "garantir la tenue pacifique et rapide de référendums crédibles et libres dont les résultats reflèteraient la volonté de la population du Sud-Soudan et d'Abyei".
Le Conseil a également exprimé "sa profonde préoccupation" à propos du Darfour où a lieu une recrudescence des affrontements entre les forces gouvernementales et les rebelles.
L'organisation des référendums dans le Sud-Soudan et dans la petite région d'Abyei est "l'un des défis les plus urgents auxquels fait face" le Conseil de sécurité, a souligné le chef de la diplomatie britannique.
Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a de son côté souligné que la situation au Soudan "peut se transformer en conflit plus large".Les risques sont "particulièrement élevés à Abyei", a-t-il dit.
"Peu de progrès a été réalisé pour trouver une solution à l'impasse politique" à Abyei, a-t-il estimé.
"La présence de troupes des Nations unies ne serait pas suffisante pour prévenir le retour d'une guerre", a-t-il encore souligné.
Les résultats des référendums, qui peuvent se traduire par une partition du Soudan, "peuvent changer l'avenir du pays et envoyer des ondes de choc à travers toute la région", a-t-il ajouté.
Le référendum au Sud-Soudan est le point-clé de l'accord de paix global ayant mis fin en 2005 à 22 ans de guerre civile qui a fait deux millions de morts entre le Nord, musulman, et le Sud, en grande partie chrétien.Le Sud-Soudan peut se prononcer pour l'indépendance, aboutissant alors à la partition du Soudan.
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