La commission responsable de l'organisation du référendum d'indépendance du Sud-Soudan doit prendre des mesures "urgentes" afin de faciliter l'inscription des Sudistes sur les listes électorales, ont plaidé jeudi les observateurs américains de la Fondation Carter.
Ces observateurs se sont félicités du déroulement pacifique de la campagne d'inscription des électeurs sur les listes commencée le 15 novembre et qui se termine le 1er décembre, pour le référendum du 9 janvier.
Mais ils pressent toutefois les autorités locales de redistribuer d'urgence du matériel d'inscription dans des zones du Sud-Soudan, afin d'assurer que la population pourra s'inscrire et voter lors de ce scrutin historique.
"Les observateurs de la Fondation Carter ont noté que le matériel d'inscription n'a pas été acheminé dans tous les centres d'inscription ou que certains centres d'inscription manquent désormais de matériel en raison de la forte participation, en particulier dans les zones urbaines du Sud-Soudan", ont indiqué les observateurs américains dans un communiqué.
Dans certains centres de scrutin, le processus d'inscription a même été arrêté car les employés locaux n'avaient plus de matériels afin d'enregistrer la population et d'émettre des cartes d'électeurs.
Un responsable de la commission référendaire a chiffré cette semaine à plus de 1,3 million, le nombre de Sudistes s'étant jusqu'à présent inscrits sur les listes de scrutin.Si l'afflux est important au Sud-Soudan, il demeure toutefois "extrêmement" faible au Nord-Soudan, a regretté cette semaine un responsable de l'ONU.
Les Sudistes vivant au Sud-Soudan, mais aussi dans le nord du pays et à l'étranger, peuvent participer au référendum d'indépendance de janvier, point-clé de l'accord de paix ayant mis fin en 2005 à plus de deux décennies de guerre civile Nord-Sud, un conflit à l'origine de deux millions de morts.
Au Soudan, certaines personnes ne disposent pas de pièce d'identité, d'où la présence de témoins pour identifier les électeurs dans les centres d'inscription.
Mais dans plusieurs centres visités par les observateurs de la fondation de l'ex-président américain Jimmy Carter, "aucun identificateur n'était présent".
"Les directeurs des centres d'inscription doivent nommer d'urgence des identificateurs", ont fait valoir les observateurs.
Ces derniers ont par ailleurs demandé à la commission référendaire et à l'Organisation internationale des migrations (OIM), qui encadre l'inscription de la diaspora, de demander aux autorités ougandaises d'initier une enquête sur des menaces de morts proférées contre des employés de l'OIM affectés à l'inscription des électeurs sudistes en Ouganda.
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