Le Conseil constitutionnel du Niger a validé mercredi les résultats définitifs du référendum du 31 octobre sur la nouvelle Constitution, censé amorcer le retour à la démocratie après le coup d'Etat de février, qui donnent le "oui" vainqueur à plus de 90%.
Le "oui" a recueilli 3.086.470 voix, soit 90,19% des suffrages, contre 9,81% pour le non, selon un arrêt du Conseil lu à la radio publique.
Le chef de la junte, le général Salou Djibo, promulguera jeudi la nouvelle Loi fondamentale, a indiqué la radio.
Le taux de participation a été de 52,02%, sur quelque 6,7 millions d'inscrits.
Les résultats provisoires publiés le 2 novembre par la commission électorale accordaient près de 40.000 voix de plus au "oui", mais le Conseil a expliqué avoir "annulé" les résultats de plusieurs dizaines de bureaux de vote pour "non-respect du Code électoral" et "erreurs de calcul" lors du dépouillement des bulletins.
La junte au pouvoir depuis le putsch du 18 février contre le président Mamadou Tandja (1999-2010) avait appelé à voter "oui" à ce texte approuvé par tous les partis.
L'adoption d'une nouvelle Constitution, instaurant une VIIe République, est censée marquer le coup d'envoi du processus de retour à un régime civil, prévu en avril 2011.Une présidentielle et des législatives sont fixées au 31 janvier 2011.
Le nouveau texte fixe la durée du mandat présidentiel à "cinq ans, renouvelable une seule fois".Cette disposition ne pourra être révisée.
En août 2009, le président Tandja avait créé une grave crise politique en modifiant la Loi fondamentale pour se maintenir au terme de son second et dernier mandat.
La nouvelle Constitution prévoit une "amnistie aux auteurs et co-auteurs du coup d'Etat du 18 février", qui ne peut faire l'objet d'une révision.
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