Un tribunal de Kigali a rejeté la demande de remise en liberté de l'opposante rwandaise Victoire Ingabire et a ordonné son maintien en détention pour collaboration présumée avec une "organisation terroriste", selon un communiqué du Parquet général.
Mme Ingabire a immédiatement annoncé qu'elle ferait appel de cette décision, prise mardi.
"Le tribunal de grande instance de Gasabo (banlieue de Kigali) a refusé la libération provisoire à Victoire Ingabire accusée notamment de collaboration avec une organisation terroriste", indique un communiqué parvenu à l'AFP mercredi matin, et qui cite le procureur général Martin Ngoga.
"En public, Victoire Ingabire se fait passer pour une politicienne.Derrière la scène, elle opère comme chef et financier (d'un groupe) terroriste", accuse le communiqué en anglais.
"Parmi les conspirateurs dans ces tentatives, figurent certains des mêmes individus qui ont dernièrement défrayé la chronique pour les viols massifs de femmes et d'enfants dans l'est de la RDC" (République démocratique du Congo), poursuit le texte.
M. Ngoga assure disposer de solides éléments de preuve, dont des preuves de transfert d'argent au profit des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), une organisation basée en RDC et présentée par Kigali comme un groupe terroriste, et des témoignages de commandants de cette organisation.
Le procureur général du Rwanda a affirmé que la sécurité personnelle de Mme Ingabire était "assurée" et qu'elle bénéficierait d""un procès équitable", ajoute le texte.
Présidente des Forces démocratiques unifiées (FDU), un parti non encore reconnu par les autorités rwandaises, Mme Ingabire a été arrêtée la semaine dernière alors qu'elle était sous contrôle judiciaire depuis avril dernier.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.