Les autorités marocaines ont annoncé mardi soir la mort de trois autres personnes, portant à neuf le nombre des victimes dont huit parmi les forces de l'ordre après le démantèlement d'un campement de contestataires dressé près de Lâayoune, chef lieu du Sahara occidental.
"Trois éléments des forces de l'ordre, blessés lors de l'intervention de lundi (...) dans le campement de Gdiem Izike, près de Laâyoune, ont succombé à leurs blessures", selon l'agence marocaine MAP qui cite des "sources hospitalières".
Ces décès portent à neuf le bilan fourni par les autorités marocaines, dont huit appartiennent aux forces de l'ordre marocaines.
Le Parquet de Lâayoune avait annoncé dans un communiqué "la mort d'une" personne, un fonctionnaire à l'Office chérifien des phosphates (OCP), dans la nuit de lundi à mardi".
Le Front Polisario a pour sa part affirmé mardi que 11 personnes ont été tuées, 723 blessées et 159 sont portées disparues après l'intervention des forces marocaines, selon un communiqué reçu par l'AFP.
Des témoins à Lâayoune joints mardi par téléphone depuis Rabat ont indiqué à l'AFP que la situation semblait "plutôt calme".
Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a qualifié mardi devant l'Assemblée nationale de "très graves" les affrontements qui se sont produits à Lâayoune entre l'armée marocaine et des civils sahraouis.
"Il y a un problème d'urgence parce qu'à Lâayoune les chocs ont été très violents, les incidents très graves.On ignore, à la fois dans le camp de toile et dans la ville, le nombre des blessés et le nombre des morts", a-t-il observé devant l'Assemblée nationale.
"Je présente mes condoléances aux familles des victimes, mais nous le les connaissons pas, (nous ne connaissons pas) leur nombre et la gravité de leurs blessures, aussi bien du côté marocain que du côté sahraoui", a-t-il ajouté.
Par la voix du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero, la France a appelé Rabat et le Front Polisario à "s'engager résolument" dans un processus de paix, "afin qu'une solution politique soit enfin trouvée".
Alliée historique du Maroc, la France soutient le plan d'autonomie du Sahara occidental, sous souveraineté marocaine, voulu par Rabat.
Faisant allusion aux discussions informelles entre le Polisario et le Maroc qui ont commencé lundi près de New York, M. Kouchner a souhaité qu'une solution soit trouvée, en observant que ce conflit "a 35 ans d'existence".
"La dernière proposition marocaine, qui parlait d'autonomie, a été bien accueillie à l'ONU", et elle "est l'un des éléments" d'un règlement, a-t-il affirmé.
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