Le président Nicolas Sarkozy a assuré mardi que la France ne laisserait pas le "crime" de l'attentat de Marrakech "impuni" et promis que les terroristes "n'auront aucun répit, nulle part, jamais", lors d'un hommage aux 8 victimes françaises à l'aéroport d'Orly.
"La France, je le dis ici, je le dis devant les corps rapatriés de huit Français, dont une petite fille de dix ans, je le dis devant vous qui allez maintenant devoir vivre avec cette douleur, mais aussi avec ce terrible sentiment qui nous habite tous ce soir, la France ne laissera pas ce crime impuni", a déclaré Nicolas Sarkozy lors d'une allocution.
"Les terroristes (...) savent désormais qu'ils n'auront aucun répit, nulle part, jamais.Où qu'ils se trouvent, où qu'ils se cachent, ils seront recherchés, suivis à la trace, débusqués par tous les moyens et ils auront à rendre compte de leurs crimes", a-t-il ajouté en référence à la mort d'Oussama Ben Laden, tué dimanche par un commando américain au Pakistan.
Le chef de l'Etat en a profité pour rendre un hommage aux victimes des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, "dont les instigateurs viennent d'être châtiés comme les assassins de la place Jamâa El-Fna le seront un jour"."Cela prendra le temps qu'il faudra, des mois, des années peut-être, mais ils paieront aussi", a-t-il assuré.
"Chacun doit le savoir, les démocraties ne laisseront aucun acte de terrorisme impuni, a également insisté Nicolas Sarkozy devant les cercueils des huit victimes françaises recouverts du drapeau tricolore.Je le dis ici avec la plus grande solennité, la France n'oubliera rien".
"Face au terrorisme, il n'y a pas d'autre attitude.Ne jamais céder ! Ne jamais se laisser intimider ! Ne jamais renoncer à poursuivre les responsables, au bout du monde s'il le faut ! Patiemment, résolument, méthodiquement !", a poursuivi le président de la République.
"Les terroristes perdront", a-t-il continué, en relevant que "ce n'est pas le terrorisme qui est en train de conduire les peuples arabes sur le chemin de la liberté, mais une soif immense et pacifique de justice et de démocratie"."La France apporte son soutien aux peuple arabes qui ont pris leur destin en main", a rappelé Nicolas Sarkozy en référence aux mouvements populaires en Tunisie, en Egypte, en Libye, en Syrie ou au Yémen.
Dans son allocution, le chef de l'Etat a joué de la corde sensible en rappelant le souvenir des huit victimes françaises de l'attentat de Marrakech qui ont, a-t-il dit, "succombé au plus lâche des attentats".
"Un terroriste tueur d'enfant a décidé que pour Camille (une fillette de 10 ans tuée dans l'attentat, NDLR), il n'y aurait plus jamais de rentrée des classes", a-t-il dit, avant d'évoquer "trois belles histoires d'amour" d'autres victimes "qu'un terroriste aveuglé par la haine a décidé d'anéantir".
Avant ce discours, Nicolas Sarkozy, accompagné de son épouse Carla, a longuement salué les familles des victimes avant de s'incliner devant les huit cercueils.Il s'est ensuite entretenu à huis clos avec les familles.
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