Les principaux dirigeants de l'opposition en Ouganda ont échoué à s'entendre sur une candidature commune à l'élection présidentielle et sept candidats affronteront le président sortant lors du scrutin vendredi.
- Kizza BESIGYE: à 54 ans, il se présente pour la troisième fois consécutive contre Yoweri Museveni, dont il fut le médecin personnel.
Chef du principal parti d'opposition, le Forum pour le changement démocratique (FDC), M. Besigye est doté d'une forte personnalité mais d'un sens politique inégal selon certains analystes, qui lui reprochent d'avoir réduit son combat politique à une affaire personnelle entre M. Museveni et lui.
"Il est impossible de parler de réformes tant qu'on n'a pas fait sauter le bouchon au sommet", rétorque-t-il à l'AFP.
Après la prise du pouvoir par M. Museveni en 1986, M. Besigye a plusieurs fois été ministre avant d'être écarté en 1999 pour avoir publié une lettre critique du bilan du chef de l'Etat.
Après avoir perdu en 2001, il part en exil en Afrique du Sud.Il revient en Ouganda en 2005 et concède une nouvelle défaite en 2006 au terme d'une campagne marquée par les manoeuvres du pouvoir en place qui l'inculpe de viol et de trahison.Il a depuis été blanchi.
- Olara OTUNNU: rentré en Ouganda en août 2009 après deux décennies d'un exil volontaire, il était ministre des Affaires étrangères d'un régime militaire brièvement en place de 1985 jusqu'à la prise de pouvoir de Museveni en 1986.
Chef du Congrès pour le peuple ougandais (UPC), M. Otunnu, 61 ans, peut se prévaloir d'études supérieures (Harvard et Oxford) et d'une longue carrière de fonctionnaire international.Il accèdera ainsi au poste de Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour les enfants et les conflits armés (1997-2005).
Originaire du nord du pays, M. Otunnu a accusé Yoweri Museveni d'avoir commis un crime de génocide contre les Acholi, dont il est issu, à la faveur de la guerre contre la rébellion de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA).
Impliqué dans deux accidents de la route depuis son retour, il avait qualifié le premier de "tentative d'assassinat" par l'Etat.
- Norbert MAO: chef du plus vieux parti ougandais, le Parti démocrate, il a fait campagne sur sa jeunesse et son absence de rivalité personnelle avec M. Museveni.
Bien que très critique envers le régime actuel, M. Mao, 43 ans, estime que le prochain leader ougandais doit s'appuyer sur les avancées réalisées par Museveni.
"Je ne dis pas que Museveni est inutile, je dis simplement que nous pouvons faire mieux", explique-t-il à l'AFP.
Issu par son père de l'éthnie Acholi, Mao a occupé plusieurs postes de responsabilité (député notamment) dans cette région du nord du pays dévastée par la guerre entre pouvoir central et LRA.
Sa mère vient de l'ouest et il a été éduqué dans le centre, ce qui, selon lui, le place en rassembleur des différents groupes ethniques.
- Bidandi SSALI: candidat du Parti progressiste du peuple, M. Ssali, 73 ans, a été ministre de Museveni entre 1986 et 2005, date à laquelle il quitte le régime après avoir révélé le projet du chef de l'Etat de lever la limitation du nombre de mandats présidentiels.
- Beti Olive KAMYA: frustrée de ne pas avoir obtenu un poste de responsabilité dans l'ancien parti de M. Besigye, elle a décidé de faire cavalier seul.
- Samuel LUBEGA: candidat indépendant et ancien poids-lourd du Parti démocrate, ce quadragénaire estime que M. Mao a pris la tête de la formation illégalement.
- Abed BWANIKA, 38 ans, candidat du Développement du peuple.
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