Lors de la manifestation à Niyala, la capitale de l'Etat du Darfour-Sud (ouest), des élèves ont organisé une marche jusqu'au bureau du gouverneur, selon des témoins. Mais ils ont rapidement été confrontés à la police, qui a tiré des gaz lacrymogènes pour les disperser, ont indiqué des témoins à l'AFP par téléphone. Les Forces pour la liberté et le changement (FLC), fer de lance de la contestation qui a entraîné la chute du président Omar el-Béchir en avril, ont condamné ces "violences contre les étudiants"."Des centaines d'élèves ont protesté contre les pénuries de pain et lorsqu'ils ont atteint le siège du gouvernement à Niyala, la police a fait usage de violence à leur encontre", ont écrit les FLC dans un communiqué."Il y a de nombreux blessés parmi les élèves", ont-elles ajouté, appelant à une enquête.La région du Darfour a été en proie à un conflit, qui a éclaté en 2003 entre des rebelles issus d'une minorité ethnique et les forces gouvernementales de l'ex-président Béchir.Le triplement du prix du pain a déclenché un mouvement de contestation national en décembre 2018, qui a mis fin au règne de Béchir, après 30 ans au pouvoir et conduit à une transition vers un pouvoir civil, avec un nouveau gouvernement début septembre. Des manifestations sporadiques ont toutefois toujours lieu avec des réclamations au niveau local.
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