L'arrivée du contre-torpilleur américain USS Winston S. Churchill à Port-Soudan intervient dans un contexte de rapprochement entre Washington et Khartoum, après le retrait --fin 2020-- du Soudan de la liste américaine des Etats accusés de soutenir le terrorisme et la chute de l'ex-autocrate Omar el-Béchir en avril 2019.Ce navire est "le second à s'arrêter au Soudan cette semaine", signe du "soutien américain à la transition démocratique" soudanaise, selon Brian Shukan, le Chargé d'Affaires des Etats-Unis au Soudan. Arrivé le 24 février, l'USNS Carson City, un bâtiment de transport expéditionnaire rapide était lui "le premier navire de la marine américaine à visiter le Soudan depuis des décennies", a indiqué dans un communiqué l'ambassade américaine à Khartoum.Ces étapes "soulignent la volonté" de l'armée américaine de "renforcer (son) partenariat renouvelé" avec les forces armées soudanaises.Dimanche, la marine soudanaise accueillait déjà à Port-Soudan un bâtiment russe, la frégate Amiral Grigorovitch. Une escale qui "fait partie du développement des relations diplomatiques" entre la Russie et le Soudan, a déclaré dimanche l'armée soudanaise.Moscou a annoncé en décembre un accord avec Khartoum prévoyant la construction d'une base navale à Port-Soudan, qui servira comme "centre d'appui logistique" et pour des "réparations et des opérations de ravitaillement" selon le gouvernement russe. Cette première base navale de Moscou sur le continent africain pourra accueillir simultanément jusqu'à quatre vaisseaux russes, dont des navires à propulsion nucléaire. La Russie pourra faire transiter par les infrastructures portuaires et aéroportuaire soudanaises des "armes, des munitions et l'équipement" nécessaire au fonctionnement de la base.Composé en majorité de civils, le gouvernement soudanais de transition a oeuvré à réhabiliter Khartoum sur la scène internationale et défaire le Soudan de son statut de paria, après 30 ans de règne de Béchir.Fin 2020, les Etats-Unis ont retiré le Soudan de leur liste des Etats accusés de financer le terrorisme, après que Khartoum a accepté de normaliser ses relations avec Israël. Les autorités espèrent que la décision américaine, synonyme de la levée de lourdes sanctions, permettra à l'économie de se rétablir, après des décennies de mauvaise gestion, de conflits et la sécession en 2011 du Sud-Soudan, Etat riche en pétrole.
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