« La situation est tendue et imprévisible, et les besoins humanitaires au Soudan du Sud restent immenses. Des personnes n'arrivent pas à accéder assez rapidement à des soins médicaux par peur d'être attaquées et tuées. Et nous demeurons préoccupés par les rapports faisant état d'attaques contre des patients dans plusieurs endroits, et la destruction de structures médicales », déclare Melker Mabeck, chef de la délégation du CICR au Soudan du Sud.
Le CICR continue de rappeler aux parties au conflit l'obligation qui leur incombe de s'assurer que les personnes blessées ont accès aux structures médicales et que les personnels de santé et les travailleurs humanitaires peuvent faire leur travail. « Les personnes prenant part aux combats ne doivent pas endommager les biens, les installations et les véhicules associés à l'action humanitaire et médicale. Ces dommages sont une violation flagrante du droit international humanitaire », souligne M. Mabeck.
« Il n'est pas rare que des jours, voire des semaines s'écoulent avant que les personnes blessées n'atteignent une structure médicale. Bon nombre succombent à leurs blessures faute de pouvoir être soignées à temps », explique Kerry Page, coordonnatrice santé du CICR.
Afin de pouvoir soigner le nombre croisant de personnes blessées lors du conflit qui a éclaté en décembre, le CICR a déployé plusieurs équipes chirurgicales mobiles, constituées de chirurgiens, d'anesthésistes et de personnel infirmier. Les équipes, actuellement au nombre de quatre dans le pays, travaillent dans des hôpitaux et des structures médicales éloignées.
Sauver des vies dans des conditions extrêmes
« Nos collègues travaillent 24 heures sur 24, souvent dans des conditions extrêmes, sauvant des vies dans des hôpitaux, des structures de santé éloignées, et dans un camp pour personnes déplacées », dit Mme Page. Les équipes chirurgicales ont été déployées notamment à l'hôpital de Bentiu, l'hôpital de Leer, l'hôpital universitaire de Malakal, à Nasser, Ayod et Old Fangak. Les équipes continuent de réaliser des interventions chirurgicales à l'hôpital militaire de Juba et prennent en charge plusieurs dizaines de patients blessés dans un camp pour personnes déplacées à Malakal.
Le CICR a acheminé des médicaments et du matériel médical spécialisé dans des hôpitaux, des postes de premiers secours, des centres de triage, et de nombreuses structures médicales dans le pays, leur permettant de traiter des milliers d'autres victimes. Les volontaires de la Croix-Rouge du Soudan du Sud ont soutenu le CICR, administré les premiers soins, pansé les blessures et aidé le personnel médical.
Activités menées dans tout le pays
Les équipes du CICR travaillent dans les dix �?tats du Soudan du Sud, notamment dans des zones reculées dans les régions les plus touchées par la violence, comme à Bor, dans le comté d'Awerial, dans le nord du Jonglei, à Mayendit, à Malakal, à Rokon (�?quatoria central) et dans le comté de Twic (�?tat de Warrap), aidant les victimes de la violence et identifiant les besoins humanitaires les plus urgents. Le personnel du CICR visite régulièrement Minkamen et Waat pour aider les personnes fuyant les combats dans les �?tats du Jonglei et du Haut-Nil.
Le CICR travaille côte à côte avec la Croix-Rouge du Soudan du Sud. Son action est complétée par les activités de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et d'un grand nombre de Sociétés de la Croix-Rouge d'autres pays.
Depuis le début de la crise, en coopération avec la Croix-Rouge du Soudan du Sud,
le CICR a :
�?�fourni de l'eau potable à près de 80 000 personnes à Juba, dans l'�?quatoria occidental, central et oriental, à Malakal et Bentiu ;
�?�distribué des vivres à près de 117 500 personnes à Wau, Bentiu, Juba, Mingkaman, Malakal et dans le comté de Twic (�?tat de Warrap) ;
�?�distribué des tentes et des bâches que plus de 24 000 personnes déplacées à Juba pourront utiliser comme abris d'urgence ;
�?�fourni des articles ménagers essentiels (dont des ustensiles de cuisine, du matériel de construction d'abris d'urgence, des jerrycans et des couvertures) pour plus de 213 000 personnes ;
�?�distribué du matériel de pêche à près de 17 000 personnes dans le comté d'Awerial ;
�?�visité plus de 1 800 détenus dans divers lieux de détention ;
�?�permis de passer plus de 3 750 appels téléphoniques depuis divers camps pour que les personnes déplacées puissent contacter les membres de leur famille ;
�?�enregistré 28 enfants séparés de leur famille.
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