La question d'un retour au Soudan du Sud de l'ancien vice-président Riek Machar "ne doit pas retarder la mise en �?uvre de l'accord de paix", a estimé lundi à Addis Abeba un diplomate du Conseil du sécurité de l'ONU, après une visite de trois jours au Soudan du Sud.
L'ex-chef rebelle Riek Machar, réfugié à Khartoum (Soudan), a été évincé de son poste de vice-président et remplacé par un de ses anciens alliés, Taban Deng Gai, qui a déjà fait savoir qu'il n'entendait pas lui céder sa place.
Taban Deng est vice-président et "il le reste jusqu'au retour, s'il y a un retour, de Riek Machar", a déclaré à l'AFP Alexis Lamek, représentant adjoint de la France auprès des Nations unies, après une réunion avec le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (UA), dans la capitale éthiopienne.
"Pour nous, ce qui est sûr, c'est que cette question ne doit pas retarder la mise en �?uvre de l'accord de paix.Il faut qu'il avance", a-t-il ajouté.
Les membres du Conseil de sécurité ont fait étape lundi au siège de l'UA, avant de repartir dans la journée pour New York.
Riek Machar a fui Juba après les combats qui ont opposé du 8 au 11 juillet à Juba ses forces à celles du président Salva Kiir, puis a passé plusieurs semaines dans le maquis avec le reste de ses hommes.
Sa désignation au poste de vice-président était l'un des point-clés de l'accord de paix signé en août 2015 avec le président Kiir.
Depuis sa fuite, les parrains du processus de paix ont toutefois donné l'impression de ne pas être pressés de le remettre en selle.
En août, le chef de la diplomatie américaine, John Kerry, avait déjà refusé de se prononcer sur l'éventuel retour de M. Machar au sein du gouvernement d'union nationale, estimant que "le remplacement de personnel durant la transition est permise dans le cadre de l'accord" de paix.
A Addis Abeba, les diplomates onusiens et africains ont également évoqué le déploiement des 4.000 Casques bleus de la force de protection de l'ONU, pour lequel le gouvernement sud-soudanais a donné son accord dimanche.
Plusieurs "précisions" doivent cependant encore être apportées.La question se pose notamment de l'identité des pays contributeurs de troupes, de la durée du déploiement et du mandat exact de cette force censée sécuriser la capitale Juba.
"Cette force de protection est très attendue", a précisé M. Lamek, pour qui cette visite de terrain au Soudan du Sud a permis au Conseil de sécurité de prendre acte d'une situation "plus alarmante que ce qu'on imaginait".
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