Après avoir menacé pendant des mois d'imposer des sanctions contre les dirigeants du Soudan du Sud, le Conseil de sécurité de l'ONU dit désormais être prêt à prendre des mesures pour punir les responsables des violences, selon son président mardi.
Les 15 membres du Conseil de sécurité ont jusqu'ici attendu pour imposer des sanctions afin de laisser le temps aux efforts de paix déployés par les dirigeants régionaux africains de produire des résultats.
Mais face à la recrudescence des violences, le Conseil a décidé lors d'une réunion d'envisager sérieusement des sanctions qui viseraient spécifiquement le président sud-soudanais Salva Kiir et son rival, l'ancien vice-président Riek Machar.
"Il existe un intérêt considérable parmi de nombreux membres du Conseil d'examiner de près la mise en place de sanctions ciblées et aussi, chez beaucoup, celle d'un embargo sur les armes", a expliqué l'ambassadeur australien à l'ONU Gary Quinlan, dont le pays préside le Conseil ce mois-ci.
"Ce sera un sujet de grand intérêt dans les prochaines semaines", a-t-il ajouté.
Le Conseil avait menacé en août de "sanctions ciblées" les parties au conflit au Soudan du Sud qui s'obstinent à ne pas respecter l'accord conclu le 9 mai.
Selon cet accord, Salva Kiir et Riek Machar devaient établir un gouvernement d'unité nationale, qui n'a jamais été concrétisé.
"Les actes du président Salva Kiir et de l'ancien vice-président Riek Machar, qui continuent de rechercher une solution militaire à ce conflit, sont inacceptables", avait souligné le Conseil dans un communiqué en août.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé la semaine dernière les deux chefs des deux parties rivales au Soudan du Sud à cesser les combats qui ont repris dans le Nord pétrolifère.
M. Ban a également pressé les deux parties de "passer un accord de manière urgente" sur une transition politique.
Les hommes de Riek Machar, qui affrontent les troupes fidèles au président Salva Kiir depuis qu'ils ont fait défection en décembre, ont commencé à attaquer les positions gouvernementales autour de Bentiu.
La situation humanitaire dans le pays est désastreuse avec 1,8 million de déplacés dont 450.000 dans les pays voisins.Une crise alimentaire touche par ailleurs près de quatre millions de personnes, soit le tiers de la population.
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