L'opposant sud-soudanais Lam Akol, critique à l'égard des deux camps qui s'affrontent dans une guerre civile dans le jeune pays, a annoncé mardi la levée de sa mise en résidence surveillée au bout d'une semaine.
Ancien chef de guerre durant le conflit d'indépendance (1983-2005) contre Khartoum, au cours duquel il a combattu dans les deux camps - forces pro-Khartoum et rébellion sudiste -, Lam Akol a fondé en 2009 le Mouvement populaire de libération du Soudan-Changement démocratique (SPLM-DC), après avoir quitté le SPLM, l'ex-rébellion sudiste au pouvoir à Juba depuis l'indépendance du Soudan du Sud en 2011.
"J'ai été libéré", a dit à l'AFP M. Akol, qui avait annoncé il y a une semaine par téléphone que son domicile de Juba avait "été encerclé par des forces de sécurité durant la nuit", et la route menant à sa maison interdite d'accès.
Opposées à une rébellion depuis fin 2013, les forces loyales au président Salva Kiir contrôlent toujours la capitale.
"Je soupçonne le gouvernement d'être mécontent de nos positions concernant les problèmes actuels", a commenté mardi M. Akol.
Les autorités sud-soudanaises avaient démenti la semaine dernière les affirmations de l'opposant, des "accusations habituelles" destinées selon elles à attirer l'attention.
Le SPLM-DC est le seul véritable parti d'opposition au Soudan du Sud et Lam Akol fut, lors de la présidentielle de 2010, le seul adversaire de l'actuel président Salva Kiir.
La rivalité à la tête du SPLM entre M. Kiir et son ancien vice-président Riek Machar a dégénéré depuis décembre 2013 en une guerre civile, dont M. Akol a condamné les deux belligérants.
M. Akol était rentré en novembre 2013 au Soudan du Sud à la faveur d'une amnistie, après deux ans d'exil à Khartoum où il était parti après avoir été accusé par Juba de soutenir un groupe rebelle.
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