Soudan du Sud: la lutte contre la corruption une priorité, pour Salva Kiir

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JUBA (AFP) - (AFP)

Le président du Soudan du Sud Salva Kiir a estimé lundi, lors de la session d'ouverture de l'Assemblée, que la lutte contre la corruption était une priorité pour permettre à ce nouvel Etat de réussir.

"Les habitants du Soudan du Sud ne vont pas rester les bras croisés et permettre que la corruption et le détournement des ressources publiques perdurent", a indiqué M. Kiir devant l'Assemblée, en présence de ministres, de diplomates et de responsables religieux.

"Nous devons nous efforcer d'offrir les services de base pour répondre aux attentes de notre peuple.Cela ne sera possible que si nous avons un gouvernement dont la priorité est l'intérêt public", a-t-il indiqué.

Selon le président du Parlement James Wani Igga, une commission anti-corruption, mise en place en 2006 mais qui n'avait jusqu'ici aucun pouvoir de poursuites, jouera à présent un rôle central.

La commission anti-corruption ne disposait jusqu'à présent d'aucun moyen mais "à partir d'aujourd'hui elle pourra engager des poursuites.Il faut simplement rapidement qu'elle se dote de personnel qualifié", a-t-il indiqué.

Le président Kiir a indiqué qu'il ferait en sorte que, au cours des 100 premiers jours du nouvel Etat, le gouvernement décide "cinq lois essentielles pour instaurer une transparence totale et la responsabilisation dans la gestion des ressources financières, des ressources naturelles et du pétrole".

Le Soudan du Sud, devenu indépendant le 9 juillet, est un des pays les plus pauvres de la planète après cinq décennies d'un conflit dévastateur entre rebelles sudistes et gouvernements successifs à Khartoum.

Il doit faire face à de nombreux défis, dont la corruption, que le président a régulièrement promis de combattre.

Parmi les autres objectifs clés, M. Kiir a cité lundi l'éducation, à laquelle "seule une minorité de nos enfants ont accès au Soudan du Sud" et la transformation de l'Armée populaire de libération du Soudan (SPLA), ex-armée rebelle, en armée nationale.

Selon le ministère de l'Education, 73% de la population ne sait ni lire ni écrire, avec un pourcentage encore plus fort d'illétrisme parmi les femmes.

James Wani Igga a souligné la nécessité de renforcer la sécurité, notamment en désarmant d'ancien soldats et en regroupant les nombreuses armes présentes dans la région.

"Nous devons désarmer, désarmer, désarmer, jusqu'à ce qu'une femme puisse travailler dans sa ferme sans avoir à craindre d'être violée sous la menace d'une arme, et jusqu'à ce qu'un commerçant puisse ouvrir son magasin jusqu'à minuit sans redouter une attaque à main armée", a-t-il dit.

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