Le deuxième cycle de négociations à Addis Abeba entre belligérants sud-soudanais, qui s'affrontent depuis mi-décembre, a été suspendu sans réelle avancée, selon la médiation, les parties ne s'étant mis d'accord que sur un "mécanisme" de surveillance du cessez-le-feu conclu mi-janvier, mais constamment violé depuis.
La médiation de l'Autorité intergouvernementale de développement (Igad, organisation régionale est-africaine) "a ajourné les discussions ce jour (lundi) jusqu'au 20 mars", selon un communiqué reçu mardi par l'AFP.Le deuxième cycle de discussions avait commencé le 11 février.
Selon le porte-parole de l'Igad, le camp du président sud-soudanais Salva Kiir et celui de son ancien vice-président Riek Machar, dont les troupes respectives - armée sud-soudanaise et militaires mutins - s'affrontent depuis le 15 décembre, ne se sont toujours pas mis d'accord sur "la Déclaration de principes" censée définir les modalités des négociations, notamment l'ordre du jour.
"Ils ont entamé un projet de document-cadre sur la déclaration de principes, mais le travail n'est pas terminé", a déclaré ce porte-parole, Tigist Hailu, précisant que le processus reprendrait le 20 mars.
Seule timide avancée, les deux parties ont signé au cours de ce cycle de négociations "les modalités d'application de l'Accord de cessation des hostilités" conclu le 23 janvier à Addis Abeba, selon l'Igad qui se réjouit d'un "important progrès vers la mise en marche du mécanisme de surveillance et de vérification" du cessez-le-feu peu appliqué sur le terrain.
Le document sur les modalités d'application du cessez-le feu "donne des détails sur comment cela est supposé fonctionner et où cela sera appliqué - il se focalise particulièrement sur la surveillance" du cessez-le-feu, a expliqué Tigist Hailu à l'AFP.
La conclusion d'un cessez-le-feu n'a pas empêché la poursuite des combats qui ont fait jusqu'ici plusieurs milliers de morts - jusqu'à 10.000 selon certains observateurs - et chassé de chez eux près de 900.000 personnes.
Le conflit a éclaté le 15 décembre à Juba avec des combats entre troupes rivales de l'armée, sur fond de lutte politique entre MM.Kiir et Machar au sein du parti au pouvoir, le SPLM, issu de l'ex-rébellion sudiste qui a combattu Khartoum durant la longue guerre civile (1983-2005) ayant abouti en juillet 2011 à la partition du Soudan et l'indépendance du Soudan du Sud.
Les combats se sont ensuite étendus au reste du pays, accompagnés de massacres ethniques, cette rivalité politique se doublant de vieux antagonismes ethniques entre peuples Dinka et Nuer - les deux principales communautés du pays dont sont respectivement issus MM.Kiir et Machar.
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