"Le nombre d'États et leurs frontières ont été un point de contentieux entre les parties en vue de la formation d'un gouvernement transitoire d'union nationale", a déclaré dans un communiqué le vice-président sud-africain, David Mabuza, chargé d'une médiation sur le sujet."Étant donné que cette question n'a pas été réglée, les parties se sont accordées sur une période de sept jours pour de nouvelles consultations sur la proposition d'un mécanisme d'arbitrage pour sortir de l'impasse", a-t-il ajouté.Depuis 2015, M. Kiir a fait passer le nombre d'États de 10 à 28 puis à 32, une mesure largement vue comme un moyen d'augmenter le nombre de ses alliés placés à des postes à responsabilités. M. Machar souhaite revenir à 10 États, mais a également proposé, comme solution de compromis, une division en 21 États basée sur les districts dessinés par le colon britannique.Une commission technique mise en place selon les termes de l'accord de paix de septembre 2018 n'a pas permis de trouver de solution.Depuis la signature de cet accord, les combats ont fortement diminué au Soudan du Sud. Mais MM. Kiir et Machar ne parviennent pas à s'entendre sur certaines dispositions majeures de l'accord, dont le nombre et le tracé des États régionaux.Dans ce contexte, la formation d'un gouvernement d'union nationale, initialement prévue en mai, a été reportée une première fois au 12 novembre. Puis un nouveau délai de 100 jours a été accordé aux deux rivaux, qui ont depuis multiplié les réunions pour résoudre leurs différends avant la nouvelle date-butoir du 22 février.Les médiateurs "sont confiants" que cette échéance sera respectée, a affirmé M. Mabuza dans le communiqué.Mais le parti de M. Machar, le SPLM-IO (le Mouvement de libération du peuple soudanais), a prévenu vendredi qu'il n'accepterait pas de participer à un gouvernement si la question des États n'était pas réglée au préalable."Nous n'avons pas accepté de former le gouvernement et ensuite de discuter du nombre d'États. Ce que nous avons dit, c'est que nous devrions former le gouvernement après avoir résolu la question du nombre d'États et de leurs frontières", a déclaré à l'AFP Manawa Peter Gatkuoth, un porte-parole du SPLM-IO.Le Soudan du Sud a sombré dans la guerre civile en 2013, deux ans après son indépendance du Soudan, lorsque M. Kiir, un Dinka, a accusé M. Machar, son ex-vice-président, membre de l'ethnie nuer, de fomenter un coup d'État.Le conflit a fait plus de 380.000 morts et provoqué une crise humanitaire catastrophique.
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