Le Soudan a critiqué mardi un rapport de l'ONU évoquant de possibles violations des droits de l'Homme dans l'Etat soudanais du Kordofan-Sud, qui pourraient constituer selon l'organisation "des crimes contre l'humanité ou des crimes de guerre", si elles étaient prouvées.
"Parler de crimes de guerre dans le Kordofan-Sud est partial et ne s'appuie sur aucune preuve", a déclaré à l'AFP Al-Ebeid Morawah, le porte-parole du ministère soudanais des Affaires étrangères.
M. Morawah a accusé les sudistes d'être à l'origine des violences et d'avoir "commencé la guerre et attaqué des locaux du gouvernement".
Le rapport publié lundi par le Haut-commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme couvre la période 5 au 30 juin 2011 et évoque des "exécutions extrajudiciaires, des arrestations arbitraires et détentions illégales, des disparitions forcées, des attaques contre les civils, des pillages et la destruction de propriétés" particulièrement dans la ville de Kadugli.
Il décrit également des bombardements aériens sur des zones civiles à Kadugli, où d'intenses combats opposent l'armée soudanaise aux rebelles Nuba qui avaient combattu aux côtés des sudistes lors de la guerre civile entre le Nord et le Sud (1983-2005).
Ces bombardements, qui se sont produits également dans d'autres zones du Kordofan-Sud, ont provoqué "d'importantes pertes en vie humaines", note le rapport.
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