L'armée soudanaise a accusé samedi les forces sudistes d'aider le plus militarisé des groupes rebelles darfouris au lendemain de combats dans une zone sensible située au carrefour du Nord et du Sud-Soudan, près du Darfour.
"Hier après-midi (vendredi) les forces armées soudanaises ont affronté le Mouvement pour la justice et l'égalité (JEM, rebelles) à 23 kilomètres d'Al-Meiram, un secteur à la frontière du Bahr al-Ghazal-Nord (Sud-Soudan) et du Kordofan-Sud (Nord-Soudan)", a dit à l'AFP Sawarmi Khaled Saad, porte-parole de l'armée soudanaise.
Le Kordofan-Sud est un Etat stratégique situé dans le centre du pays, entre le Darfour et le Sud-Soudan.
"Le JEM s'est enfui du côté sud de la frontière et a été accueilli par l'Armée populaire de libération du Soudan (SPLA, armée sudiste).Le SPLA a évacué des blessés du JEM vers les villes de Juba, Yei et même en Ouganda.Cela est inacceptable", a ajouté M. Saad.
Des rumeurs ont circulé samedi à Khartoum sur un éventuel bombardement des positions du SPLA par les forces soudanaises, mais l'information a été niée par les deux parties.
"Il n'y a pas eu de bombardements des positions du SPLA.Il y a eu des affrontements entre un groupe rebelle du Darfour et l'armée soudanaise au Kordofan-Sud.Or, une des bombes est tombée du côté du Sud-Soudan.Nous avons discuté de la chose avec l'armée soudanaise.Ce n'était pas voulu, le dossier est clos", a dit à l'AFP, Philip Aguer, porte-parole de la SPLA.
"L'armée soudanaise a bombardé nos troupes et des civils hier et encore ce matin.Mais ce n'est pas vrai que le SPLA, ou le SPLM (parti politique à la tête du gouvernement semi-autonome du Sud-Soudan), offre une aide militaire au JEM", a dit à l'AFP Ahmed Hussein Adam, porte-parole de ce mouvement rebelle, joint à Doha, au Qatar.
Une délégation du JEM devait rencontrer samedi à Doha les médiateurs du processus de paix.Cette rencontre survient sur fond de recrudescence des affrontements armés au Darfour, région de l'ouest du Soudan en proie à une guerre civile depuis sept ans.
Le JEM tente actuellement de regrouper neuf autres factions rebelles du Darfour afin de former un "front uni", tant politique que militaire, a dit M. Adam.
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