Le vice-président du Soudan a critiqué samedi la mise en garde du président américain, qui a dit craindre des "millions de morts" en cas d'échec du référendum d'autodétermination du Sud-Soudan.
"Obama reçoit des rapports émanant d'institutions qui ne savent rien de ce qui se passe au Soudan", a déclaré le vice-président Ali Osmane Taha, lors d'une conférence de presse à Doha.
"Ce n'est pas la première fois qu'il parle ainsi du Soudan, et ce ne sera pas la dernière.Il tient des propos basés sur ce que rapportent des groupes de pression", a affirmé M. Taha.
Jeudi, le président Barack Obama, répétant son désir de voir le référendum sur l'avenir du Sud-Soudan se dérouler dans le calme et comme prévu le 9 janvier, a souligné que dans le cas contraire, le Soudan risquait une guerre et "des millions de morts".
Le 24 septembre à l'ONU à New York, le président américain avait déjà prévenu que "le sort de millions de personnes était en jeu".
M. Taha a aussi critiqué la position des Etats-Unis sur l'unité du Soudan.
"Les Etats-Unis disaient initialement souhaiter que le Soudan reste unifié, puis ils ont changé un peu et dit qu'ils souhaitaient ce que les Sudistes acceptaient, et aujourd'hui, ils clament que la séparation est inévitable", a souligné M. Taha.
"Cela montre bien qu'il y a des groupes de pression américains liés à Israël, qui parlent et qui poussent dans cette direction", a-t-il estimé.
Le Sud du Soudan doit décider le 9 janvier s'il souhaite le maintien de l'unité du Soudan ou la sécession, et de nombreux observateurs estiment qu'on se dirige vers une partition du pays le plus vaste d'Afrique.
Le vice-président soudanais a écarté toute utilisation de la force pour maintenir l'unité du pays, soulignant que "l'armée s'est retirée complètement du Sud".
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