Une dirigeante du parti d'opposition Oumma a été arrêtée mardi à Khartoum à son retour d'un déplacement en France au cours duquel sa formation a conclu un accord avec des rebelles, a affirmé une responsable du parti.
Mariam al-Mahdi, vice-présidente du parti dirigé par son père, Sadek, a été interpellée juste après avoir atterri en provenance de Paris où elle avait participé à une rencontre entre Oumma et le Front révolutionnaire soudanais, une alliance de rebelles armés du Darfour, du Kordofan-Sud et de l'Etat du Nil Bleu.
En mai, Sadek al-Mahdi avait lui-même été arrêté par le puissant Service national de renseignement et de sécurité (NISS) avant d'être libéré un mois plus tard.
Son arrestation avait suscité une vive inquiétude à l'étranger et conduit à s'interroger sur la réelle volonté de réformes du gouvernement, en dépit d'un discours en ce sens en début d'année du président Omar el-Béchir.
La secrétaire générale du parti, Sara Najdallah, a affirmé à l'AFP qu'elle avait appris à l'aéroport l'arrestation de Mme al-Mahdi "à sa descente de l'avion".
Cette dernière a ensuite contacté son époux par téléphone lui indiquant être "détenue dans un bâtiment de la Sécurité", selon Mme Najdallah.
A Paris, Sadek al-Mahdi, dont le parti est non violent, a signé un accord avec le président du Front révolutionnaire, Malik Agar, pour travailler ensemble à la résolution des crises que traverse le Soudan.
Sadek al-Mahdi --qui était Premier ministre quand Omar el-Béchir a mené son coup d'Etat en 1989-- avait été arrêté en mai pour avoir accusé une force paramilitaire de viols et violences contre les populations civiles au Darfour (ouest).
Cette arrestation avait conduit le parti à quitter le "dialogue national" lancé par le président Béchir en janvier pour répondre aux nombreux appels aux réformes.
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