L'Union africaine (UA) a félicité vendredi soir le Soudan du Sud d'avoir évacué ses forces de police d'Abyei, zone frontalière contestée qui fait partie des sujets de frictions entre les deux Soudans, et appelé Khartoum à en retirer ses propres troupes.
"Le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Jean Ping, se félicite du retrait d'Abyei, le 10 mai 2012, des 700 policiers des Services de police du Soudan du Sud", indique l'UA dans un communiqué, qui précise que ce "retrait a été confirmé par le commandant de la Force intérimaire de sécurité des Nations unies pour Abyei (Fisnua) (...) dans une lettre adressée à l'UA".
M. Ping "félicite" également Juba d'avoir "honoré son engagement de se retirer d'Abyei" et appelle le gouvernement soudanais "à faire de même et à retirer ses forces d'Abyei, conformément à son acceptation de la Feuille de la route" adoptée le 24 avril par le Conseil de paix et de sécurité de l'UA.
Cette feuille de route, destinée à apaiser les tensions persisantes entre les deux Soudans depuis l'indépendance du Soudan du Sud en juillet 2011 et entérinée par une résolution le Conseil de sécurité de l'ONU le 2 mai, prévoyait entre autres le retrait d'Abyei des forces de deux voisins sous 15 jours.
Mais le président soudanais Omar el-Béchir a affirmé jeudi que ni l'ONU ni l'UA ne pouvaient imposer leur volonté au Soudan.
Ces tensions avaient dégénéré entre fin mars et début mai en combats entre les deux armées à leur frontière, d'une ampleur inégalée depuis la sécession, laissant craindre un conflit ouvert entre le Nord et le Sud qui se sont affrontés jusqu'à un accord de paix en 2005 au cours de décennies de guerre civile.
L'ONU a annoncé vendredi avoir aidé à évacuer quelque 700 policiers sud-soudanais hors d'Abyei et vérifier que tous les policiers sud-soudanais se sont effectivement retirés.
Les forces soudanaises ont pris le contrôle d'Abyei le 21 mai dernier, contraignant environ 110.000 personnes, selon l'ONU, à fuir vers le Soudan du Sud.Khartoum contrôle toujours aujourd'hui ce territoire, malgré la présence d'environ 4.000 Casques bleus éthiopiens de l'ONU.
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