Le roi du Swaziland Mswati III s'est choisi une quatorzième épouse de 27 ans sa cadette, Sindiswa Dlamini, finaliste d'un concours de beauté et qu'il a présentée au pays à quelques jours d'une élection législative controversée, a-t-on appris mardi auprès du palais.
"Je peux confirmer que le roi a présenté à la nation une nouvelle Lipovela", terme qui signifie fiancée en siswati, a indiqué à l'AFP Timothy Mtetwa, gouverneur du palais royal de Ludzidzini.
Le jeune Sindiswa a 18 ans.Elle a terminé le lycée l'an dernier dans l'école privée religieuse St Francis et est l'une des finalistes du concours de beauté, Miss Cultural Heritage 2013-14.
Elle est plus jeune que la fille aînée du roi Sikhanyiso, 26 ans.
Le roi, polygame comme son père Sobhuza II, qui se flattait lui-même d'avoir plusieurs dizaines de femmes et d'enfants, a présenté sa nouvelle épouse au cours du week-end lors d'une édition délocalisée de la danse des roseaux ou "Umhlanga", vitrine du folklore local.
La danse tire sa notoriété de la beauté de ses participantes qui évoluent seins nus, certaines à peine pubères.Le roi se réserve le droit de choisir l'une d'entre elles, une habitude à laquelle il avait renoncé depuis sept ans.En 2005, il avait choisi une jeune femme de 17 ans, devenue sa treizième épouse.
Des dignitaires étrangers étaient invités, notamment le ministre namibien des Affaires étrangères Netumbo Nandi-Ndaitwah, présent au Swaziland pour diriger la mission d'observateurs électoraux de la communauté de développement d'Afrique australe (SADC).
"Ce n'était pas dans son intention de la présenter au monde entier mais de fait, la communauté internationale était présente pour assister à cet événement (la danse, ndlr)", a précisé M. Mtetwa.La nouvelle fiancée était remarquable par son insigne royal, trois plumes rouges fichées dans la tête.
Le Swaziland, l'un des rares pays d'Afrique dont la maison royale a survécu à la colonisation --l'arbre généalogique démarre en 1750-- peut s'enorgueillir d'avoir préservé ses coutumes.
Le Mswati III est toutefois critiqué pour son luxueux train de vie et son harem financé par le budget de l'Etat, tandis qu'il demande d'importants sacrifices à ses sujets.
Pays d'1,2 million d'habitants, le Swaziland est confronté à une crise économique sans précédent.Le sida, première cause de mortalité, touche plus d'un adulte sur quatre (26%) et a fait de nombreux orphelins.
Couronné après la mort de son père en 1982, Mswati III règne en monarque absolu depuis 1986 avec l'aide d'un parlement pro-royal qui doit être renouvelé vendredi lors d'élections législatives dénoncées comme une mascarade par la majeure partie de l'opposition car le multipartisme demeure interdit.
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