Des milliers de partisans du parti au pouvoir en Tanzanie ont acclamé samedi à Dar es Salaam le président candidat Jakaya Kikwete, qui a tenu son dernier meeting de campagne à la veille d'élections générales dont il est le grand favori.
Vêtus de tee-shirts jaunes et verts aux couleurs du parti au pouvoir, le Chama Cha Mapinduzi (Parti révolutionnaire en swahili, CCM), les participants ont accueilli M. Kikwete -- qui brigue à 60 ans un second et dernier mandat de cinq ans -- avec des chants et des slogans enthousiastes, a constaté un journaliste de l'AFP.
Comme tout au long de la campagne, le chef de l'Etat a promis d'améliorer l'éducation, la santé et les infrastructures dans ce pays démuni d'Afrique de l'Est qui dépend essentiellement de son agriculture.
Ses opposants ont, eux, dénoncé des promesses non tenues par le CCM qui dirige le pays depuis son indépendance en 1961.
"Il y a 50 ans, les fondateurs du CCM parlaient (d'éliminer) la pauvreté.50 ans plus tard, le CCM parle toujurs de cela.Voulez vous que l'on parle toujours de pauvreté dans 50 ans?", a lancé un dirigeant du Front civique uni (CUF), une des formations d'opposition qui a également tenu son dernier meeting samedi.
Le candidat du CUF à la présidentielle, Ibrahim Lipumba, s'est lui aussi employé à dénoncer les promesses du chef de l'Etat lors de ce meeting: "en 2005, le CCM a fait des promesses (...) durant la campagne Kikwete n'a pas parlé de ses engagements non tenus.Il fait plus de promesses".
Kikwete affronte sans risque cinq opposants, un sixième ayant retiré sa candidature son nom ayant été mal transcrit sur les bulletins.
Dix neuf millions d'electeurs sont appelés à désigner le chef de l'Etat, les députés et les conseillers municipaux lors de cette quatrième élection depuis la réintroduction du multipartisme en 1992.La Tanzanie a jusqu'à présent évité les troubles politiques qu'ont connus ses voisins du Kenya, d'Ouganda, du Burundi, du Rwanda et de République démocratique du Congo.
A Zanzibar, île autonome rattachée à la Tanzanie en 1964, des élections sont également dimanche.Afin d'éviter les troubles qui se produisent à chaque scrutin une constitution permettant un partage des pouvoirs y a été mise en place.
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