Dans un communiqué reçu samedi par l'AFP, la Coalition tanzanienne des défenseurs des droits de l'homme (THRDC) "condamne fermement" cette décision prise vendredi par l'Autorité de régulation des communications en Tanzanie (TCRA), un organe gouvernemental.Kwanza TV, prisée notamment pour ses programmes de musique et pour la couverture de l'actualité, est suspendue pour une durée de six mois et écope d'une amende de 5 millions de shillings tanzaniens (1.985 euros).Sont également frappées d'amendes du même montant Millard Ayo TV, connue pour ses retransmissions en direct de grands événements, et Watetezi TV -propriété de la THRDC - qui dénonce les violations des droits de l'homme.Selon un comité ad hoc de la TCRA, les trois télévisions en ligne ont violé la loi sur le contenu en ligne de 2018, en omettant de publier sur leurs sites respectifs, à l'intention des utilisateurs, leur politique éditoriale et leur charte.Ces sanctions "sont une preuve vivante des nombreux pièges se trouvant dans la loi", estime la THRDC, appelant tous les médias en ligne, les parlementaires et les autres acteurs à exiger à l'unisson l'abolition de ce texte de loi qui "viole la liberté d'opinion, le droit à l'information".La Coalition rappelle que la plupart des médias en ligne en Tanzanie ne génèrent pas de revenus mais disposent juste d'assez de moyens pour disséminer l'information.Depuis l'arrivée au pouvoir du président John Magufuli en 2015, la liberté de la presse n'a cessé de se détériorer en Tanzanie. Des lois visant à restreindre la liberté d'expression et d'information ont été adoptées, des journaux ont été suspendus et les journalistes sont régulièrement arrêtés.
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