Tandis que des dizaines de campus rouvraient dans tout le pays après deux mois et demi de fermeture, les mesures de protection contre le virus étaient sommaires, a constaté l'AFP.De nouvelles installations pour se laver les mains étaient ponctuellement utilisées par les étudiants tandis que les amphithéatres étaient bondés, sans respect des distances de sécurité."Mes parents étaient réticents à me laisser retourner (à l'université), mais on ne peut pas faire autrement car c'est un ordre du gouvernement de reprendre les cours", a déclaré Christopher Andrew, l'un des quelque 6.000 étudiants d'une université de Dar es Salaam.Dans l'une des salles de cours de cette université, un professeur mettait en garde ses étudiants qui retiraient leur masque une fois installés dans la salle. "La prochaine fois, si vous ne portez pas de masque, vous n'aurez pas accès à mon cours", leur a-t-il dit.Le président tanzanien John Magufuli a constamment nié la gravité de la pandémie due au coronavirus et son gouvernement n'a plus donné de chiffres relatifs à l'épidémie depuis le 29 avril, 480 contaminations dont 16 décès à cette date.Selon le gouvernement, cette décision de ne plus donner de chiffres sur l'évolution de l'épidémie a été prise pour éviter de semer "la panique" dans la population."L'absence de données chiffrées est en fait ma plus grande inquiétude", affirme un étudiant à l'AFP sous couvert d'anonymat. "Nous sommes forcés de croire que les cas de Covid-19 ont baissé", a-t-il ajouté.L'opposition, plusieurs pays étrangers et des militants de la société civile ont critiqué la Tanzanie pour son choix de ne plus diffuser d'informations sur le coronavirus."Il est important que nous ayons des informations complètes et régulières pour connaitre la direction à prendre et mettre en place les décisions adéquates" pour lutter contre l'épidémie, a estimé Onesmo Ole-Ngurumwa, coordinateur de la Coalition des défenseurs des droits de l'homme de Tanzanie.
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