M. Magoti, qui travaille pour le Legal and Human Rights Centre (LHRC), avait été interpellé en décembre 2019 à Dar es Salaam, la capitale économique de la Tanzanie.Il avait été inculpé de différents crimes économiques, notamment de "blanchiment", "possession d'un programme informatique destiné à commettre une infraction" et "direction d'organisation criminelle". Cependant, le parquet a abandonné les deux premiers chefs d'accusation pour ne conserver que la dernière, a précisé Jebra Kambole, qui défendait également un autre membre du LHRC, Theodory Giyani, pour les mêmes faits."Tous deux ont plaidé coupable ", a également écrit M. Kambole. Ils ont payé au total 17 millions de shillings tanzaniens (environ 6.000 euros) pour recouvrer la liberté, ont indiqué l'avocat et le LHRC. Le procès a été reporté 26 fois avant de démarrer mardi par une phase de plaider coupable, a précisé le LHRC. La Tanzanie a introduit en 2019 cette procédure afin de réduire les délais judiciaires ainsi que la population carcérale.Amnesty International a qualifié la détention des deux hommes "d'affront à la justice et de tentative évidente de faire taire les critiques du gouvernement en les maintenant derrière les barreaux". Le premier mandat de John Magufuli, 61 ans, réélu en octobre, a été marqué selon de nombreuses organisations des droits humains par une dérive autoritaire, des attaques répétées contre l'opposition et le recul des libertés fondamentales.En 2020, le journaliste d'investigation Erick Kabendera, également accusé de crimes économiques, a été libéré après sept mois de détention, ayant également plaidé coupable.str/md/sst
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