La juridiction suprême, dans une décision lue publiquement, a recalé sept prétendants et retenu les dossiers de 10 candidats dont celui de Saleh Kebzabo, le principal opposant et rival historique du président Déby dans quatre scrutins depuis 1996. Mais M. Kebzabo avait annoncé lundi qu'il retirait sa candidature, dénonçant une "militarisation évidente du climat politique" au lendemain de la tentative d'arrestation d'un autre candidat déclaré, Yaya Dillo Djerou, dans un assaut meurtrier de la police et de l'armée contre son domicile de N'Djamena.La Cour a rejeté notamment les candidatures de M. Dillo Djerou et de Succès Masra, jeune étoile montante de l'opposition, très critique à l'égard du régime, au motif, entre autres, que leurs partis n'étaient pas "légalement constitués".Des ONG internationales, l'ONU et la France ont réclamé une enquête "impartiale" sur l'assaut meurtrier contre le domicile de M. Dillo Djerou qui, selon son parti, a coûté la vie à cinq membres de sa famille.Le gouvernement n'a reconnu la mort que de sa mère, assurant qu'elle a péri sous des tirs provenant de la maison, et de deux soldats. M. Dillo Djerou a pu s'échapper.Depuis quelques mois, le gouvernement interdit systématiquement et réprime durement toute tentative de manifestation de l'opposition et de la société civile qui réclament "l'alternance et plus de justice sociale". Amnesty international a dénoncé des "restrictions non nécessaires et disproportionnées du droit à la liberté de réunion pacifique" et des "arrestations arbitraires".
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous