Une rencontre au sommet entre les présidents du Soudan Omar el-Béchir et du Soudan du Sud Salva Kiir va avoir lieu, malgré l'annulation d'un premier rendez-vous après des affrontements à la frontière, a annoncé vendredi à Khartoum le médiateur de l'Union africaine Thabo Mbeki.
S'exprimant après une rencontre de deux heures avec M. Béchir, M. Mbeki n'a pas donné de date pour cette rencontre initialement prévue mardi dernier.
"Le président Béchir a confirmé que le sommet entre lui-même et le président Kiir aurait lieu après les préparatifs nécessaires.La date et le lieu devront être choisis lorsque le comité préparatoire aura fini son travail", a déclaré le médiateur, qui était à Khartoum vendredi après avoir rencontré M. Kiir jeudi à Juba.
A Juba, M. Kiir avait "estimé que le sommet entre M. Béchir et lui devait avoir lieu", a assuré M. Mbeki à la presse.
Ces rencontres entre l'ancien président sud-africain et les dirigeants soudanais font suite à l'échec de négociations sur la sécurité organisées mercredi à Addis Abeba, sous l'égide de l'Union africain.
M. Mbeki a démenti que ces négociations aient conduit à une impasse, et affirmé que les discussions reprendraient dans une semaine à dix jours "car les deux camps disent qu'ils sont prêts à revenir aux négociations".
Il y a presque deux semaines, des combats d'une ampleur sans précédent depuis la partition en juillet ont opposé les deux armées, avec raids aériens, interventions de chars, artillerie lourde, chaque partie accusant l'autre d'avoir lancé l'offensive puis de poursuivre l'agression.
Le sommet entre MM.Kiir et Béchir, initialement prévu le 3 avril à Juba, a alors été annulé.
Les tensions entre les deux voisins, qui se sont affrontés durant des décennies d'une guerre civile dévastatrice avant les accords de paix de 2005 ayant ouvert la voix à la sécession du Soudan du Sud, suscitent l'inquiétude de la communauté internationale, qui redoute une nouvelle guerre.
Les deux pays ne parviennent pas à s'entendre sur un partage des revenus pétroliers, vitaux pour les deux économies.Le Sud dispose de la quasi-totalité des réserves mais dépend des infrastructures du Nord pour exporter son pétrole.
De plus, le tracé exact de la frontière commune n'est pas encore défini et les deux pays s'accusent mutuellement d'alimenter une rébellion sur le sol de l'autre.
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