Plusieurs centaines de journalistes tunisiens ont manifesté lundi à Tunis pour dénoncer des "pratiques rétrogrades" et protester contre de récentes nominations par le gouvernement à la tête des principaux médias publics.
"Vous, les rétrogrades, enlevez vos mains de la presse!", "La presse est publique et elle n'est pas gouvernementale", "Non à la peur, non à la terreur, le pouvoir est au peuple", scandaient les manifestants devant la Kasbah, le siège du gouvernement à Tunis.
"Nous lançons un cri d'alarme après la multiplication des exactions et des agressions à l'encontre des journalistes et nous dénonçons aussi les récentes nominations anarchiques à la tête des médias, sans prendre l'avis des instances spécialisées", a déclaré Nejiba Hamrouni, la présidente du SNJT (Syndicat National des Journalistes Tunisiens).
Elle s'est dite "choquée de voir des symboles de la corruption de l'ancien régime qui avaient contribué à la répression des journalistes, couronnés aujourd'hui par le nouveau gouvernement".
Le Premier ministère a annoncé samedi plusieurs nominations à la tête des principaux médias publics mais aussi à des postes de rédacteurs en chef.
L'agence de presse tunisienne TAP sera dirigée par Mohamed Taieb Youssefi, journaliste à la TAP et ancien attaché de presse dans des gouvernements sous l'ancien régime.
Le réalisateur Sadok Bouabbene et la journaliste et animatrice Imène Bahroun ont été nommés respectivement à la tête de la première et de la deuxième chaîne de télévision.
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