Le suspect, Jamal Al-Rihani, est poursuivi par la justice tunisienne pour "association avec des groupes terroristes à l'étranger", a indiqué à l'AFP Mohsen Dali, substitut du procureur général et porte-parole du pôle judiciaire antiterroriste. "Une information judiciaire a été ouverte" après son arrivée le 18 juin à l'aéroport international de Tunis, Carthage, en provenance de Turquie, a-t-il ajouté. M. Rihani a pu sortir de l'aéroport sans être inquiété et a été interpellé dans des bureaux administratifs où il s'était rendu ensuite pour se faire faire des papiers d'identité, a précisé M. Dali. Il se trouve actuellement en garde-à-vue.Le substitut du procureur général a ajouté que le suspect avait été détenu en Turquie, sans dire pour quelle raison ni pour quelle durée.Le ministère de l'Intérieur, actuellement dirigé par le chef du gouvernement Hichem Mechichi, a limogé cinq responsables des services de sécurité dans le cadre de cette affaire, ont rapporté des médias locaux.Ce ministère, contacté par l'AFP, n'a pas souhaité répondre.Les Tunisiens constituent l'un des principaux contingents de jihadistes étrangers.Au moins 3.000 Tunisiens ont rallié des groupes jihadistes comme l'Etat islamique (EI) en Syrie ou en Libye dans les années 2011-2015, lorsque les frontières leur étaient largement ouvertes. Un millier seraient revenus des zones de combat selon les autorités tunisiennes.Après plusieurs années de laxisme, les autorités assurent que ces six dernières années, tous ceux qui en reviennent sont identifiés et font l'objet de poursuites judiciaires mais Tunis ne fournit aucune donnée chiffrée.La loi antiterroriste votée en 2015 prévoit de lourdes peines de prison: de 6 à 12 ans pour le départ à l'étranger ou de simple préparatifs en vue de combattre auprès de groupes extrémistes.
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