Le Premier ministre tunisien Ali Larayedh a transmis au Quartette de médiateurs de la crise politique tunisienne une promesse de démission pour permettre le début d'un dialogue national censé résoudre une profonde crise politique, un document que l'opposition dit examiner.
"Le Premier ministre tunisien a promis hier soir à la télévision de démissionner en conformité avec la feuille de route du Quartette et après la mise en �?uvre des autres étapes de la feuille de route.Une déclaration signée de ce même engagement a été transmise au Quartette organisant le dialogue national", a indiqué le parti islamiste Ennahda au pouvoir.
L'opposition a dit refuser de participer au dialogue national sans un engagement clair du chef de gouvernement à démissionner dans les trois semaines suivant le début de ces négociations.
La coalition d'opposition "Front de salut national a été contacté par Houcine Abassi (le secrétaire général de l'UGTT, l'un des médiateurs) qui l'a informé que le gouvernement avait transmis un engagement écrit à démissionner dans les délais prévus par la feuille de route", a indiqué Rafaa Ben Achour, un représentant de l'alliance d'opposants.
"Nous avons été mandaté par le Front pour examiner cet engagement", a-t-il ajouté.
Concernant l'incident armé de vendredi à Tunis, le ministère tunisien de l'Intérieur a indiqué à l'AFP que les cinq hommes arrêtés, dont l'un blessé par balles après avoir forcé des barrages de la police, étaient des "jeunes ivres" et qu'ils n'avaient aucun lien avec "le terrorisme".
"C'était des jeunes ivres qui ont forcé plusieurs barrages de la police et de la garde nationale.Cela n'a aucun lien avec le terrorisme", a indiqué le ministère, contacté par l'AFP.
Un policier ayant participé à cette course poursuite ainsi que des témoins avaient auparavant assuré à l'AFP et à plusieurs médias tunisiens que les suspects étaient armés et qu'un échange de coups de feu avait eu lieu.
Ce policier avait qualifié les hommes de "terroristes".
La Tunisie est régulièrement déstabilisée par des attaques attribuées à la mouvance jihadiste.Un deuil national de trois jours a ainsi été décrété depuis jeudi après la mort de six gendarmes et d'un policier dans deux incidents séparés mercredi.
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