Une épidémie de fièvre virale hémorragique a provoqué la mort de 29 personnes sur 49 cas enregistrés depuis le 9 février en Guinée, a déclaré vendredi soir le ministère guinéen de la Santé, annonçant la gratuité du traitement de tous les malades admis dans les centres d'isolement.
"Depuis le 9 février 2014, notre pays a enregistré des cas de maladies fébriles dans certaines préfectures de la Guinée forestière (sud) et à Conakry.A ce jour, 49 cas de maladies fébriles dont 29 décès ont été recensés", a affirmé le ministre de la Santé, le colonel Rémy Lamah, dans une déclaration diffusée par le service de communication de la présidence guinéenne.
"Ces cas ont été enregistrés dans les préfectures de Guéckédou, Macenta, Kissidougou et à Conakry.Cette maladie se manifeste par une poussée de fièvre, des diarrhée, des vomissements, une fatigue prononcée et parfois un saignement", a expliqué le ministre.
Jeudi, le chef de la Division Prévention au ministère de la Santé, le docteur Sakoba Keïta, avait fait état d'un bilan de 23 morts depuis le 9 février des suites d'une maladie non identifiée qui se manifeste "par la fièvre, la diarrhée, les vomissements et le saignement chez certains patients".
Selon lui, une mission a été dépêchée dans la zone où se sont déclarés les premiers cas pour identifier la maladie, et des prélèvements envoyés en France pour examen.Des mesures de protection et d'isolement de tous les cas ont été prises, ainsi qu'une protection individuelle et collective dans les préfectures touchées.
D'après le ministre de la santé, à l'issue de la mission de terrain, "les premiers résultats confirment la présence d'un virus responsable des fièvres hémorragiques".
La maladie à l'origine de l'épidémie actuelle "se transmet essentiellement d'une personne malade à une personne saine et aussi par des objets souillés appartenant à des personnes malades ou décédées.(...) La consommation de viande d'animaux de brousse infectés" peut " être également une source de contamination", a ajouté le ministre Lamah.
Face à l'épidémie, plusieurs mesures ont été prises, dont le "traitement gratuit de tous les malades dans les centres d'isolement", le "recensement des toutes les personnes qui ont eu des contacts directs avec les malades décédés et ceux présentant les signes" de la maladie.
Le gouvernement invite les populations à la vigilance et à prendre les mesures préventives adéquates.Il demande aux services de santé de prendre toutes les dispositions nécessaires pour contenir la maladie et signaler tout cas suspect aux autorités sanitaires.
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