Tout en se défendant de faire de la "chasse au scalp", l'armée française a multiplié les communications sur ses offensives dans cette région, y revendiquant la "neutralisation" de quelque 80 jihadistes au total depuis début janvier, selon un décompte de l'AFP.Le président français Emmanuel Macron et ses homologues du Sahel, réunis en sommet le 13 janvier, avaient affirmé leur volonté d'accentuer l'effort militaire sur les "trois frontières", en désignant l'EIGS comme l'ennemi prioritaire.Du 19 au 24 février, des "frappes aériennes" menées par des Mirage 2000 et des drones armés Reaper ont été réalisées dans cette région entre Mali, Niger et Burkina Faso, "permettant de neutraliser une vingtaine de terroristes et leurs campements ainsi qu'un plot logistique", a annoncé le porte-parole de l'état-major, le colonel Frédéric Barbry, lors d'un point-presse.L'armée française refuse de donner un décompte précis des jihadistes qu'elle tue, blesse ou capture, et s'en tient aux termes génériques de "neutralisation" ou "mise hors de combat". Dans les faits, la plupart sont tués.Outre ces frappes, des actions menées au sol depuis mi-février dans la même région aux côtés des armées malienne et nigérienne ont permis de "neutraliser" une dizaine de jihadistes.Côté Niger, le 14 février, dans le nord du Liptako nigérien, une opération de fouille a conduit à la saisie "d'une grande quantité de matériel de guerre, dont des drones", a affirmé le colonel Barbry, sans autre précision. Dans d'autres opérations menées au Mali et au Niger entre le 12 et le 23 février, l'armée française a revendiqué la neutralisation d'une dizaine d'autres combattants. L'état-major a en revanche refusé de confirmer le bilan de 120 "neutralisés" dans une opération franco-nigérienne en février dans la région de Tillabéri, annoncé par Niamey.Le nombre de militaires de Barkhane est récemment passé de 4.500 à 5.100 hommes. Paris espère que ce renfort permettra d'inverser le rapport de forces sur le terrain, alors que les groupes jihadistes ont multiplié les attaques au Sahel ces derniers mois. Les violences jihadistes - souvent entremêlées à des conflits intercommunautaires -, ont fait 4.000 morts au Mali, au Niger et au Burkina Faso en 2019, cinq fois plus qu'en 2016, selon l'ONU, malgré la présence de forces africaines, onusiennes et internationales.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.