Le Premier ministre Manuel Valls a affirmé samedi à N'djamena que le sud libyen était "le sujet de préoccupation majeur" dans la lutte contre les groupes jihadistes armés au Sahel.
Arrivé vendredi au Tchad, Manuel Valls s'est entretenu samedi matin avec le chef de l'Etat driss Déby Itno pendant près d'une heure au palais présidentiel, avant de rendre visite aux troupes françaises engagées au sein de l'opération Barkhane.
Créée en août pour prendre le relais de l'opération Serval menée au Mali afin d'arrêter l'expansion des groupes jihadistes, Barkhane s'emploie désormais à étendre son emprise vers le nord du Niger et du Tchad, au plus près de la Libye, considérée comme le "sanctuaire" de nombre des groupes.
Selon M. Valls, "le sud de la Libye est le sujet de préoccupation majeure" dans la lutte contre les groupes jihadistes, notamment pour la France, le Tchad et "les pays qui sont en première ligne".
"Nous regardons d'ailleurs avec attention et inquiétude les liens aujourd'hui entre ces groupes terroristes non déclarés et Daech (acronyme arabe de l'Etat islamique) à travers toute une série de communiqués de ces derniers jours et de ces dernières semaines", a-t-il souligné à l'issue de son entretien avec le président tchadien.
"Cette situation nous préoccupe et c'est dans cette perspective que nous devons agir ensemble avec le Tchad et le Niger", a ajouté le Premier ministre, qui doit se rendre dimanche à Niamey.
"J'ai entendu (...) des déclarations d'allégeance (à Daesh) de groupes qui sont aussi bien au nord qu'au sud de la Libye.(...) De même nous savons parfaitement (...) que des individus qui sont aujourd'hui en Syrie et en Irak peuvent demain revenir dans cette région", a précisé Manuel Valls.
"Le président de la République Francois Hollande a tout à fait eu raison d'indiquer que c'était (la Libye) sans doute le sujet principal, pas seulement des semaines et des mois qui viennent mais des années qui viennent", a-t-il souligné.
A propos des relations franco-tchadiennes, M. Valls a déclaré: "Elles sont exceptionnelles (...) elles reposent sur un partenariat stratégique évidemment, sur le plan de la sécurité, de la lutte contre le terrorisme, sur une analyse commune des périls et des menaces".
Manuel Valls s'est ensuite rendu au "camp Kosseï", l'importante base militaire française qui jouxte l'aéroport de N'Djamena, où sont basés quelque 1.300 militaires français,; dont l'état-major de Barkhane.
Accompagné du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, le Premier ministre doit s'exprimer devant les troupes.
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