A Goma (est), le festival Amani (la paix en swahili) s'est ouvert vendredi sur un "Requiem pour la paix" au coeur de cette région du Kivu ensanglantée par une multitude de micro-conflits complexes et oubliés.Entre des messages de prévention contre l'épidémie d'Ebola, qui sévit dans la région, et une collecte pour les victimes des violences à Beni (plus de 300 civils massacrés par un groupe armé depuis novembre et des milliers de déplacés), la jeunesse locale est invitée aux concerts pour un dollar par jour.Le public pourra écouter les talents hip-hop du continent (dimanche les rappeurs tanzanien Professeur Jay et franco-sénégalais Didier Awadi).La musique congolaise est à l'honneur avec dimanche la jeune chanteuse folk Céline Banza, lauréate du prix découverte RFI 2019, recrutée par le label Bomayé du rappeur français Youssoupha, et au seuil d'une tournée en Afrique et en Europe.Pensée "décoloniale", rachat des droits des grands classiques africains détenus par des maisons d'édition parisiennes, difficulté d'accès aux livres en Afrique...: à Kinshasa, des romanciers du continent -souvent installés en Europe- se demandent pourquoi ils ne sont pas davantage lus au pays."Le livre doit pouvoir être imprimé ici à Kinshasa", proclame le romancier congolais In Ikoli Jean Bofane (Congo Inc, Mathématiques congolaises, la Belle de Casa).L'écrivain suggère de négocier pour acheter ou partager les droits d'auteurs en Afrique avec les grandes maisons d'édition parisiennes dont la sienne, Acte Sud."Pour ces grandes maisons, l'Afrique ne représente pas un marché. Ils sont prêts à céder ces droits en négociant. Et là vous pouvez fabriquer des livres à cinq dollars", ajoute-t-il.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.