Le secteur manufacturier du Zimbabwe est dans un état �??�??déplorable, la plupart des entreprises fonctionnant à moins de 40% de leur capacité en raison du piètre état des infrastructures et du manque de capitaux, d'électricité et d'eau, s'est alarmé le patronat mercredi.
"La situation est franchement épouvantable.(...) L'utilisation des capacités est constamment réduite, dans certains cas de façon alarmante, ce qui entraîne sous-emploi et licenciements, et une activité réduite de l'économie nationale", a déploré le président de la Confédération des industries du Zimbabwe (CZI), Charles Msipa.
Une décennie de crise économique et de violences politiques a conduit à la fermeture ou à la relocalisation à l'étranger de nombreuses entreprises, ou à tout le moins à des réductions d'effectifs.
Le taux de chômage est monté en flèche, le Zimbabwe devenant davantage dépendant des importations, en provenance principalement de l'Afrique du Sud voisine et de Chine.
Au plus fort de la crise en 2009, le taux d'inflation a atteint 231 millions pour cent, ce qui a obligé les autorités à abandonner le dollar local, devenu sans valeur, au profit de devises étrangères (notamment le dollar US).
L'économie a commencé à redécoller lentement après la formation d'un gouvernement d'union nationale en 2009, qui a tenu jusqu'à la victoire --contestée par l'opposition-- du président Robert Mugabe aux dernières élections le 31 juillet.
Mais si une certaine stabilité est revenue, l'approvisionnement en eau et en électricité reste erratique, ce qui gêne considérablement les entreprises, selon le CZI.
Les entreprises manquent également de fonds de roulement et dénoncent le mauvais état des routes et des chemins de fer.
"Depuis 2009, l'industrie continue à souffrir (...), et la situation est maintenant déplorable", pointe le patronat dans un rapport.
Robert Mugabe a déploré la baisse de la production manufacturière dans un discours devant le Parlement le mois dernier.Mais il a aussi promis de poursuivre sa politique d'"indigénisation" visant à prendre des participations majoritaires dans des entreprises étrangères .
Le président, âgé de 89 ans, a déjà forcé les mines appartenant à des étrangers à céder 51% de leur capital à des Zimbabwéens noirs.
Le ministère des Finances a révisé à la baisse en juillet les prévisions de croissance du pays de 9,4% à 5,6% pour cette année.
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